Le 30 août 2000

Majorité.

Ma grand-mère m'a poursuivi par téléphone par l'intermédiaire de ma copine pour être sûre que j'appellerais bien mon frère pour lui souhaiter un bon anniversaire --il a dix-huit ans. Ça m'énerve un peu, que les gens ne me fassent pas confiance. J'ai aussi parlé à ma grand-mère pour lui dire que je pensais à elle et à mon grand-père : ça fait un an jour pour jour qu'il est mort. Elle m'a dit que ses enfants y étaient allés dans la journée.
J'ai oublié de dire à ses parents de surveiller mon frère. Il ne va plus aller à l'école, et il boit pas mal. Je crois qu'ils savent ce qu'ils ont à faire en tant que parents. Enfin. "Le voilà sorti de tout problème, puisqu'il est majeur. Il peut faire ce qu'il veut". C'est ce que m'a dit ma mère peu de temps avant mes dix-huit ans. Je crois que j'avais déjà compris le message.

Le 29 août 2000

Nothomb.

J'écoute tous les matins la radio, quand j'entends l'animateur parler du succès du dernier livre d'Amélie Nothomb. Je ne peux pas m'empêcher de courir l'acheter, avant même d'aller au bureau, alors que je devais voir mon prof.
Depuis que je l'ai vue dans une émission sur les sur-doués, je me suis passionné pour cette auteur. J'ai tous ses romans, et aussi des articles de presse sur elle. J'hésite même à faire une page web sur elle. Je l'ai rencontrée deux fois au "Livre sur la place" qui a lieu à Nancy tous les ans vers la fin du mois de septembre. La première fois, il y a trois ans, je l'avais loupée de peu. J'étais allé trois fois sur la place Stanislas pour la voir. Le premier jour, elle ne venait pas, mais la librairie qui l'invitait me donna les horaires et les dates. Le deuxième jour, je crois qu'elle avait eu un empêchement, et le troisième, pour cause de flemmardise au lit le matin, je m'étais pointé en retard de deux minutes au rendez-vous. La fois suivante (il y a deux ans), j'ai réussi à lui faire signer tous ses romans que j'avais apportés. Elle a bien voulu me les signer tous. J'ai trouvé cela "grande classe", surtout qu'il y avait foule. L'année dernière, j'y suis retourné encore pour le roman --elle en sort un par an vers la fin de l'été depuis 1992, une vraie pendule-- de l'année, qui a eu un prix littéraire d'ailleurs. À l'époque, on en avait discuté sur une mailing-liste sur le Japon où je me faisais son défenseur, comme un chien défand sa gamelle. Cette année encore j'irai la voir, pour qu'elle me parle d'elle, et de son émission. Elle repasse chez Pivot dans quelques jours. Je me dois de l'enregistrer.

Le 28 août 2000

Prof.

J'étais tout simplement content de le revoir. Je ne l'avais pas vu depuis la fin du mois de mai. C'était aussi une appréhension : allait-il penser que j'avais bien travaillé pendant ces deux mois d'été ? Je crois que oui, le contact s'est tout de suite rétabli. On va se voir toute la semaine pour parler de choses essentielles : Le voyage à Marseille, où je dois exposer sur notre centre d'intérêt du printemps, sur le voyage en Angleterre, dont il m'avait parlé il y a une grosse année, et où pour mon C.V. il serait bien que j'aille, sur sa délégation de pouvoirs pour s'occuper de l'organisation de l'examen de septembre. Nous avons parlé de tout ça en moins d'une heure. Il me dit :
-Quand tout va bien, tout va très vite.
J'espère que ça continuera.

Le 27 août 2000

Aide.

Le lendemain, on devait aussi tous se retrouver pour finir la fête. Les gens de la veille étaient presque tous là : le père de la mariée, qui a pris le train puis l'avion ce matin, et puis des amis, qui ont préféré le V.T.T. à nous.
Il y avait un superbe buffet froid. J'ai mangé, et j'en ai repris, comme si j'avais faim. Les gens rassasiés partaient petit à petit, laissant aux autres le soin de ranger. Nous sommes resté ma copine et moi. Il y avait aussi les amis d'Orléans, et les amis de Contrex. Et les mariés. Les parents de l'homme étaient rentrés sur Arles dans l'après-midi. Nous restions seuls pour tout ranger.
J'ai remonté chez les parents le saladier plein de salade de fruits non consommée, à pieds. Un élan de courage. En rejoignant les gens qui nettoyaient toujours, ma copine m'a demandé où, j'étais, et ce que je faisais. Je lui ai dit le soir que ces paroles et nos faits faisaient très "couple".
Le soir, mon père nous a invit&aeacute;s à manger les restes. Avec les gens qui avaient aid&eacuts; et aussi le couple d'Allemands. C'était un des meileurs moments. Il n'y a avait pas trop de monde, et surtout il restait les meilleurs. Nous avons pu plaisanter, sachant que tout le monde entendait. Nous avons passé un bon week-end. Le retour demain sera difficile.
J'en ai parlé avec ma copine dans le lit. Ne rien faire comme cette semaine qui s'achève a du bon. On y prend vite goût. C'est pour ça que je veux réussir. Avoir de l'argent pour ensuite en faire ce que je veux...

Le 26 août 2000

Papa(s).

Aujourd'hui, c'était le mariage de la fille de la femme de mon père... qui n'est pas ma soeur, et maintenant je la présente comme ma "pas soeur". Elle m'avait choisi comme témoin. Je ne l'avais jamais été avant ce jour. Je croyais que ça allait me fair eun plus gros effet. Mais mettre une signature sur un registre, ce n'est pas si é'mouvant que ça, et à l'&eacut;eglise, il n'y avait qu'une bénédiction. J'ai réussi à faire peur aux gens à l'église : je leur ai dit que si il y a une messe, il y a encore toute la célébration de l'Eucharistie. Ils croyaient que jamais ça n'allait se finir. La mariée était très émue, non pas pour son mariage proprement dit, mais surtout par la présence de son père. Il était venu in-extremis des Comores pour le mariage de sa fille. Arriver tôt le vendredi matin à Paris. Puis rpendre le train. Vers 13h30 à Contrexéville. Sa fille l'avait accompagné dans un magasin de prêt-à-porter masculin car il était venu les mains dans les poches. Et aussi acheter des chaussures, sans compter la valise pour mettre tout ç. Une anecdote à raconter aux enfants et petits-enfants.
L'organisation était satisfaisante, malgré la pause qu'il y a eu juste avant d'aller au vin d'honneur. Les gens se sont "perdus" dans la ville. Le repas s'est bien déroulé On a du prendre 6 heures pour aller de la première entrée jusqu'à la fin de la pièce montée. J'ai surpris ma grand-m&egrav;ere à danser. Moi aussi. ma copine m'a traîné sur la piste centrale --la table était en "U". Je lui ai même consacré l'ensemble des slows.
Je n'avais pas d'argent pour faire la jarretière. Je suis retourné chez ma grand-mère le rechercher. Quand je suis revenu à la salle du repas, ça n'avait toujours pas commencé. En fait, le temps de ne rien donner et c'était fini. Puis il y a eu les choses classiques d'un mariage : le réveil des mariés et la soupe à l'oignon.
Papa a réussi à craquer. Il a traitéle cousin de "cocu", et les autres essayaient de la réconforter. C'est lui qui avait préparé presque tout. J'espère que les mariés ont eu la décence de le remercier. Il pleurait un peu en gueulant sur les invités. Et puis je ne sais pas tout...

Le 25 août 2000

Adorables.

Je me suis levé vers 9 heures un quart. Une envie. Je dis à mémère de rappeler maman vers 11h00 pour lui dire de retarder d'une heure le moment de venir nous chercher.
On se lève vers midi et demie. On va être en retard. ma copine commence à me faire des remontrances sur mon sérénité face au reatard.
Maman arrive : je suis à l'heure. J'ai un peu la tête dans le sac. Je lui explique la soirée -- et la moitié de la nuit-- de la veille. La journée commence mal.
On arrive. Sa mère a fait un couscous, comme je le lui avais demandé. Maman craint que je ne mange rien et que je ne fasse pas honneur au plat. Je lui dis que je suis mal parce que je suis à jeun. Le couscous est parfait. Ma copine en mange aussi. Il est tard, plus de deux heures. Maman nous propose ensuite de visiter la fabrique de bonbons de Darney. On accepte.
Le voyage est court. La visite aussi. Mais on en prend à deux pour plus de 100 francs. Maman paye pour nous. On repasse par la fabrique de couverts. Et par le cimetière où je vais à chaque pélerinage à Viviers.
Vu qu'il reste du couscous pour quatre personnes, je demande l'autorisation à ma copine pour rester manger le soir. On en profite pour faire le tour des "bonjour" aux oncles et tantes. On rentre assez tard chez ma grand-mère. Ma marraine est arrivée. Elle est allée voir son frère mon père. Maman nous y accompagne en auto. J'ai vu tout le monde. Ma copine est contente, et moi aussi par conséquent.

Le 24 août 2000

Murge.

Papa, mon frère et un ami de mon père avaient prévu de longue date enterrer la vie de garçon du futur marié. Ils m'y convient également.
Les femmes ont elles choisi d'aller en boîte. Je laisse ma copine avec elles. Il y a trois chaperons. On se retrouve les 5 mecs devant le bar. L'ambiance a l'air bonne. Il y a un billard, un baby-foot, un jeu de fléchettes, un flipper... On commande : on est venu pour boire. Une bière pour commencer. Le marié n'aime pas l'alcool... Mon frère insiste pour faire un baby. À cinq, ce n'est pas aisé. On va permuter. Je m'aperçois que je ne suis pas fait pour le baby. J'y comprends pas grand chose. Je laisse ma place pour la deuxième mi-temps. Ensuite il nous faut recommander. Comment jouer l'estomac et le verre vides ? Le marié insite pour qu'il y ait une tourné de tequila frappée. Ses désirs sont des ordres. Mon frère ne sait pas frapper. Moi non plus. Je tape timidement, et bois cul-sec. Je n'aime pas ça la tequila. Le "Schweppes", oui, mais pas cet alcool. On recommande une bière. Mon objectif est d'en goûter le plus possible. La première était satisfaisante. Je vais quand même essayer cette bière à la pêche. Tout le monde suit.
On commence des parties de billard. J'ai joué une fois de me vie. Là, c'est un pool. Mon frère explique les règles au fur et à mesure que l'on en a besoin. L'alcool aidant, les partenaires commencent à rire de lui. Les parties se poursuivent. Il va falloir recommander. On poursuit par une partie de fléchettes : un 501. On termine par ça. Il est temps de fermer. On se demande par où on va bien pouvoir continuer. Le Casino. Ouverture jusque deux heures du matin. Papa paye sa tournée. Je prends une Adelscott pour voir ce qu'est la bière à whisky. Papa reprend sa monnaie. Un peu tête en l'air, il en oublie les 3 pièces de dix francs. Il les voit plus tard :
-C'est quoi ça ?
-Ben c'est le reste de ta monnaie...
-Je vais les jouer dit-il en riant. Il s'absente seul pendant quelques minutes. On se dit qu'il est long, surtout qu'il existe des machines à sous où on peut jouer trois pièces de dix francs en une fois. Il revient les mains jointes et déverse le contenu sur la table basse recouverte de verres pleins :
-Hi hi hi. Il est tout content de voir nos têtes ébahies. Il a gagné. On compte lentement. 30 pièces donc 270 francs de bénéfice. Il décide de les reboire. Une autre Adelscott. On nous met dehors un peu après deux heures. On rentre lentement. On passe près des fauteuils pour les curistes. Le marié en prend un sur sa tête. On rentre chez le copain de papa. Il travaille dans 4 heures. Il nous précise que les femmes ne sont pas rentrées. Il doit aller au lit. Mais notre amour-propre nous dit de continuer sans lui. Le marié dépose le fauteuil au dessus de l'abri de sa porte d'entrée. Il commence à gueuler. On va chez papa voir si elles sont effectivement pas rentrées. L'absence de voiture confirme. On veut déposer d'autres sièges avec l'autre. On réclame du carburant. Papa revient avec de l'oasis. On lui rit au nez. Mon frère tape dans le whisky --ça fera le lien avec mes deux dernières bières ingurgitées. Le marié n'aime pas ça et tire une tronche dès qu'il en ingurgite un peu. On retourne vers la remise --en plein air-- des fauteuils cassés. Chacun en prend un. Je ne suis pas saoûl car encore capable d'expliquer ma thèse au marié.
On dépose les fauteuils devant le bâtiment du copain. Sa femme est rentrée. Elle descend discuter un peu. Je ne la lâche pas pendant une heure. Il est 4 heures du matin. Il est temps de rentrer. Je retourne chez papa : ils sont tous couchés. Il me reste à rentrer chez ma grand-mère. Ma copine aussi est rentrée. Elle me demande si je suis saoûl. Elle le voit, elle ne m'aime pas comme ça. Elle me fait promettre de ne pas le redevenir lors du grand jour.

Le 23 août 2000

Frites.

Nous sommes arrivés ma copine et moi vers 13h30. Personne ne nous attendait. Il faut dire qu'on n'avait rien demandé. On a fait le trajet avec nos sacs à dos seuls. Mémère est venue à notre rencontre à partir du moment où elle nous a vus dans le virage. Elle nous embrasse dans la rue. Il fait beau. Elle est heureuse de nous voir tous les deux. Elle me l'a dit à plusieurs reprises que ma copine était "au poil". Elle convient à toute la famille. Sauf du côté de ma mère. J'appréhende déjà le voyage de vendredi à Viviers.
Elle nous avait demandé ce qu'on voulait manger. Après avoir réclamé de la potée, nous avons penché pour des frites. Nous n'en mangeons qu'au Mc Do, et elles ne valent pas les vraies frites faites avec des pommes de terre fraîches. On les a englouties en quelques minutes. Si vite que j'ai cru qu'il y allait avoir une deuxième fournée. Elle a bien vu que j'avais l'air déçu qu'il n'y en ait pas plus. Je lui ai demandé si elle avait de quoi en refaire le soir. Elle me dit que oui si on passait chercher des pommes de terre à l'intermarché.
Après le repas, nous sommes allés au cimetière tous les trois rendre visite à mon grand-père. C'est un passage obligé maintenant. Si je suis à Contrex, il me faut aller le voir, comme lorsque je vais à Viviers, et que je monte en promenade au cimetière. Elle nous explique qu'elle vient moins souvent lui parler, lui narrer les coups de fil que je lui passe, les événements de la ville, des alentours, et les gens qui ne vont pas tarder à le rejoindre. On parle aussi des gens qui sont autour de lui. Mémère me dit qui ils sont. Pas très loin de lui se trouve un de ses copains. Ils avaient presque le même âge. Ils jouent aux cartes stellaires maintenant. Ça ne les change pas de la belote, ou si peu.
Je dis que je veux passer voir papa. C'est presque sur la route. Je fais prendre des chemins à mémère demeurés pour elle inconnus. On arrive, mais on ne reste pas : ils sont en plein préparatifs pour la fête. C'est dans trois jours.
On redescend à pieds. On passe devant chez mon grand-oncle --le frère de mémère. Je le hèle. Il s'approche :
-Bonjour.
On lui présente ma copine. Je constate qu'àcette heure, il ne sent pas le vin. C'est un bonheur.
-Montez boire l'apéro. Il est 18h30. Mémère tente de se défiler. Elle a toujours peur de déranger. Je lui indique :
-Les patates attendront.
-Si ce n'est que ça, je vous en donnerai. Venez boire un verre.
On rentre. Mémère découvre un peu l'univers de son frèr. Ses petits-enfants sont en vacances. Il cherche des bières. Je vais en boire une devant ma copine. Elle aime pas ça et je le sais, mais on est en vacances. Elle prend un jus de fruits. Ils parlent du passé. Je bois une autre bière. ma copine ne dit rien. On prend des pommes de terre, et on rentre. Je sais que ma grand-mère est contente d'être allée chez son frère. L'occasion ne se représentera pas de sitôt.
On mange des frites (encore) et des gaufres. Notre ventre est plein.

Le 22 août 2000

Dérangement.

Je voulais me tenir au courant de la position de mon prof avant de partir dans les Vosges.
Il m'avait dit il y a quelques temps par mél qu'il serait de retour en Lorraine vers les 21-22 août. J'ai appelé chez lui --et pas à son bureau-- cet après-midi. J'étais tout surpris qu'on me réponde --sa femme- puis qu'il me parle --ça faisait deux mois et demi que je ne l'avais pas entendu. J'avais surtout peur d'appeler et de le déranger. On s'est mis d'accord pour se voir lundi. Il m'a demandé si tout allait bien. J'étais content de l'entendre de nouveau. J'étais content qu'il me laisse partir dans les Vosges le mercredi matin. J'étais content qu'on puisse se voir dans 5 jours, après le mariage.

Le 19 août 2000

Suture.

15h00, l'heure de faire à manger. Les gicleurs de la cuisinière doivent être changés. Je le fais avec les nouveaux outils de ma copine.
15h30, l'heure de faire à manger. Aujourd'hui, petis pois et steacks. La boîte est récalcitrante. Les steacks sont prêts depuis plusieurs minutes. Ma copine aime bien manger les deux (viande et légumes) en même temps, alors je prends l'habitude de tout faire chauffer en même temps. J'ai la flemme de poser la boîte "à ouverture facile" pour l'ouvrir.
-Shlak.
-Aïe. Je relève la tête et vois une ligne pointillée de tâches de sang sur le couvercle de la cuisinière nouvellement branchée. Je regarde mon auriculaire, maculé de sang.
Aïe, une nouvelle fois, et puis aussi un "merde" approprié. Je cours dans la salle de bain la plus proche pour tout de suite faire couler de l'eau dessus. Je vois bien que jamais ça ne s'arrêtera. Je serre avec l'autre main. Ma copine revient. Elle ne veut pas voir, mais se doute bien que j'ai mal. Elle me fait changer de salle de bains, puis me fait asseoir quelques minutes. Elle a peur que je tombe dans les pommes. Elle doit bien me voir tourner de l'oeil. Elle me dit qu'il faut quand même que je passe à la pharmacie. Elle m'habille en vitesse, me fait mes lacets, et se rhabille aussi. Elle prend mon porte-feuille et les clés. Elle s'occupe de tout.
La pharmacie en bas de chez nous est bien sûr fermée aujourd'hui. Je tiens mon pansement de fortune avec la main droite. Elle me demande si je pourrai continuer jusque celle du bout de la rue... On y arrive assez vite, le pharmacien (je me demande même si il est effectivement pharmacien) m'asseoit, m'apporte un verre d'eau, désinfecte ma plaie, remet de la gaze. Un beua pansement pour aller se faire recoudre à l'hôpital.
On patiente un peu, le temps que je reprenne mes esprits, pour aller aux urgences de l'hôpital central.
On rentre comme dans un moulin. On tombe sur des panneaux assez peu indicateurs. Les infirmières nous renseigne sur les urgences. On trouve sans mal. Je m'imagine dans le feuilleton. Mais rien de tout ça. Une file d'attente, une ambulance silencieuse, des gens assis partout. Ma copine fait la queue pour moi. Ça va plus vite que je ne pensais. On s'occupe de moi. Elle, n'est pas autorisée à me suivre. Je ne comprends pas pourquoi, ça ferait un vrai soutien psychologique aux malades. Je patiente le temps qu'un interne me fasse une suture : un point. Je lui demande si il y en avait vraiment besoin. Les infirmières sont gentilles et serviables. Tous va bien, à part une tension assez basse. Elles arriveront à me la prendre 4 fois : trois fois couché et une fois assis, pour que je puisse repartir sans crainte de m'évanouir. Ma copine a attendu tout ce temps.
Nous voilà chex nous deux heures après l'incident. On va pouvoir manger tranquillement. Elle continue de cuisiner. Je lis. Elle n'a pas le moral. Elle a eu très peur. Elle est sensible aux malheurs des autres.

Le 18 août 2000

Emménagement.

Le grand jour est enfin arrivé.
Un copain est venu hier soir, pendant que ma copine était rentrée dans les Vosges pour jouer avec ma nouvelle console et aussi pour se voir, puisqu'on ne s'était pas vus depuis pas loin de trois semaines. Il est reparti le lendemain matin, vers 5h00.
Il fallait que je dorme en vue du déménagement de ma copine qui devait bien se faire aujourd'hui, vers midi j'avais dit au copain qui devait une nouvelle fois participer, avec sa voiture cette fois.
Il me tire du lit un petit peu avant midi, enfin suivant l'heure de la chaîne. Il joue pendant que je me prépare.
Mon père nous rejoint à Épinal vers 14h00. Sa femme est là. Ça va aller vite. On descend à quatre les catons et la dizaine de sacs de vêtements, et je me demande où on va bien pouvoir mettre ça.
Je rentre avec papa sur Nancy. Ma copine ne voulait pas rentrer avec lui. Elle en a peur. Elle dit en plaisantant qu'il a de grandes dents. On arrive quelques minutes avant eux, le temps de décharger la remorque. La voiture de papa est vidé le temps qu'ils arrivent. Tout va vite et bien. L'idéal. Je renvoies le copain prendre sa douche. Il repassera plus tard pour manger et jouer.
Papa repart aussi, en oubliant de brancher la nouvelle cuisinière. Je le rappelle sur son portable, il revient. Je ne sais pas quoi dire pour le remercier. On donnera plus la semaine prochaine au mariage. L'argent ne quittera pas la famille.

Le 17 août 2000

Annonce(s).

On les as faites la nuit cernière avec ma copine sur le web depuis la maison. C'est très pratique internet à la maison. Je suis en train de chercher comment on peut recevoir ses mails. De la fac, je m'en suis envoyé deux. Mais je ne suis pas encore parvenu à les lire. Il faut que je cherche plus longtemps, mais une heure de communication (de connexion), c'est vite passé. Il va falloir que l'on fasse attention ma copine et moi pour la facture de téléphone. Surtout que demain, elle sera chez moi --chez nous donc-- pour plus longtemps.

Le 16 août 2000

Mamie.

Ce matin, je signale à ma copine que ma mère n'a pas appleé depuis un certain temps.
Maman appelle à mon bureau vers 19h30. Elle a appelé avant à la maison où elle est tombée sur ma copine. Je suis content. Malgré la "présentation du numéro" --qui donne le numéro du correspondant qui m'appelle-- qui indiquait que ma grand-mère maternelle (où maman est en vacances) appelait, elle a décroché. Elle me l'a déjà expliqué : on doit vivre ensemble et de toute façon, elle répondra au téléphone chez elle. Je sens bien qu'elle a peur de cette vie commune qui s'offre à nous dans quelques jours, et je suis content qu'elle essaie de s'intégrer. Tous les deux nous avons peur. L'année dernière, je lui avais aussi proposé une vie commune, mais je m'étais rétracté au dernier moment. La peur des responsabilités m'avait gagné. Cette année aussi, elle est là. Hier soir on a tenté de s'expliquer nos peurs, et moi pourquoi elle était moins grande cette année. Elle comprend.
Ma mère me demande quand est-ce que j'irai dans les Vosges. Je lui réponds dans une semaine. Elle dit qu'elle ne sera peut-être plus là : sa belle-mère est au plus mal. Son mari (à ma mère) pense qu'elle ne ressortira pas de l'hôpital. Je tâche de remonter le moral de maman, en lui parlant des dernières années d'existence de mon grand-père (son ex-beau-père). Je ne sais pas si j'y parviens très bien. Je ne sais pas non plus si elle a conscience que je lui parle de ça dans ce but. Je lui dis que pépère est resté mal pendant longtemps. Il y a deux ans, nous y étions allés ma copine et moi. Il est parti à l'hôpital quelques semaines, puis est revenu, faisant la navette sans arrêt, quelques fois pour une semaine chez lui. Mais il voulait toujours rentrer chez lui, et surtout ne pas aller dans une maison de vieux. Ma grand-mère lui avait promis qu'elle ferait tout son possible pour qu'il reste avec elle. Je sais qu'à la fin, tout allait vite. Elle se relevait jusqu'à 12 fois par nuit pour lui. Elle était exténuée sur la fin. Elle n'en pouvait plus. Mais il a pu survivre longtemps par rapoort à ce que disaient les médecins. On l'a gardé pour nous le plus longtemps possible. Mémère n'a rien à se reprocher. La mamie du Havre est moins résistante que mon grand-père, mais ce serait bien qu'elle laisse maman prendre ses vacances près de sa mère tranquillement. Enfin.
Je ne sais pas si je dois appeler mon beau-père pour demander des nouvelles de sa mère. Ça va l'embêter plutôt qu'autre chose. Maman a dit qu'elle me tiendrait au courant.

Le 15 août 2000

Piscine.

-Allô ?
-Oui...
-Je vais à la piscine cet après-midi. Ça intéresse ta copine ?
-Ben.. je te la passe.
Friande comme elle est et vu que la piscine du centre-ville est fermée --fermer une piscine en été...-- elle accepte.
-Je passe te chercher vers 13h30.
-Ok.
Elle commence à prendre sa douche. Je la regarde, je m'étais promis d'aller à la fac aujourd'hui. J'hésite à la laisser partir. Elle est avec un copain, mais quand même. Elle commence à le voir. Je suis faible. Elle me titille :
-Allez, viens avec nous...
-J'ai pas de maillot de bain.
-Mais tu as bien un slip, un caleçon ?
-Non, et puis c'est interdit. Cependant, l'idée de la voir dans l'eau en maillot me plaîs assez. Je ne l'ai jamais vue. Je ne sais même pas comment elle nage.
Elle insiste. Elle joue sur mon côté jaloux :
-Tu ne dis rien si ton copain me voit en maillot avant toi ?
-Ben... Elle devine bien. Elle commence à me connaître aussi. Elle me dit de rappeler le copain. Il a peut-être un maillot en trop pour moi. Je lui dis que comme c'est un jour férié, la piscine est peut-être fermée. Elle me dit d'appeler le copain pour qu'il se renseigne. Je le fais. Il a tout ce qu'il faut pour moi, et il va aller à la quête aux renseignements.
Il se pointe vers 13h40. Ma copine me convainc de prendre des affaires pour aller travailler à la fac ensuite. Elle prend aussi ses affaires afin de m'accompagner au bureau.
On repart de la piscine vers 17h15, complèment rincés tous les deux. On hésite. Le copain nous invite à dévorer quelques pâtes chez lui. Nous acceptons.
Arrivés chez lui, ma copine voit bien que jamais je ne pourrai me relever pour aller au bureau à cette heure. On regarde tous un concert de Mike Oldfield. On rentre vers 21h00. Elle est fatiguée et ne va pas tarder à aller se coucher. Depuis la sortie de la pisicine, j'ai l'odeur de chlore qui est restée dans mes narines. Je sais que je vais avoir du mal à m'endormir, surtout avec le mal d'épaule que j'ai récolté à force de crawler.

Le 14 août 2000

Obsession.

Je sors de chez moi pour aller acheter le pain, et aussi une dreamcast. Micromania n'en a plus. Il a vendu les deux dernières samedi. Il ne sait pas quand il en rentrera de nouveau, vu que les gens sont tous encore en vacances. Je vais près de chez moi. C'est fermé le lundi matin. Je ne sais pas si c'est ouvert cet après-midi. J'appellerai de la fac. Je rentre déçu chez moi. Sur le chemin je réfléchis encore aux lieux où il y peut y avoir des magasins de vente. Je veux éviter la fnac, ainsi que gagaball-land. Pas confiance en eux. Je pense au dock games près de chez moi. Je refais un détour : fermé le lundi 14 août --mais oui, c'est le pont (!) du 15 août. Bon, je me fais une raison. J'appellerai quand même le magasin près de chez moi cet après-midi.
Ma copine est presque déçue que je ne revienne pas avec la console sous le bras. Depuis que je lui ai dit qu'on pouvait avoir intenet à la maison grâce à elle, elle a accepté l'idée.
À la fac, j'appelle un copain dans les Vosges et lui assure que je vais me payer une nouvelle console. Il m'en dit le plus grand bien : ses coussins qu'il a vus la veille en ont une. Il connait quelques jeux. Je lui dis que de toute façon, j'en aurai une jeudi quand il rentrera à Nancy. Il me dit qu'il passera.
De la fac, je relève sur le web le numéro des revendeurs de consoles. Le premier est celui près de chez moi. Il me dit qu'il en a --donc qu'il est ouvert-- ainsi que des "dead or alive 2" --le jeu que je voulais-- en version française, moins cher de 40 francs par rapport à micromania. Je suis content, j'ai ma console. Fin de l'obsession.

Le 12 août 2000

Micromania.

Je suis passé ce matin à un autre vendeur de jeux vidéos. Je n'avais pas encore fait mes comptes, et cette après-midi, je n'aurai pas envie de ressortir. Ma copine est redescendue dans les Vosges pour commencer à préparer son déménagement. Elle doit rentrer demain, avant le déjeuner. C'est moi qui lui fait à manger.
On a bien discuté un quart d'heure avec le vendeur. J'ai pas mal hésité. La semaine passée, je suis allé sur un site web de petites annonces. Les consoles dreamcast existent en occasion, pas chères. Quelques fois avec des jeux à l'appui.

Le 11 août 2000

DC.

Depuis le voyage à Paris, ça me turlupine pas mal cette histoire de DreamCast. Ce soir je suis passé avec un copain chez le marchand de jeux vidéo qu'il y a près de chez moi. Il lui arrive de voir des consoles d'occasion. L'idée est assez tentante. Mais sans avoir fait mes comptes, il est hors de question.
J'en ai parlé à ma copine. Elle me dit que je fais bien ce que je veux tant que c'est avec mon argent. Je lui réponds qu'on a besoin de meubles pour son emménagement, et que je veux faire passer les meubles avant le plaisir de la console. Elle sourit, elle est contente, mais me dit que je peux me payer une dreamcast si j'en ai les moyens. Je lui dis que je vais en profiter tant qu'on est pas ensemble alors.

Le 10 août 2000

On.

Je l'emploie souvent dans mon journal pour dire ma copine et moi. Alors un lecteur régulier m'écrit en disant que je dois faire l'accord. Pourtant, je suis sûr d'avoir lu dans un livre qui prépare aux concours de la fonction publique qu'on n'accordait jamais avec le "on" en français. J'ai regarde un peu sur le web, et ai aussi appelé ma copine restée chez moi pour faire des exercices de français (justement). Elle m'énonce la règle, me convainquant à peine. Je regarde encore. Il y en a plein à corriger, des accords. Je pourrais mettre "nous" comme ça on ne pourrait même pas dire que je fais des fautes. Ce qui m'ennuie le plus c'est que je trouve ça moche d'accorder avec le "on" et en plus ça m'énerve d'avoir tort. Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Je pourrais laisser comme ça tout ce qui est déjà fait, et mettre des "nous" quand il y aurait un accord à faire...
C'est comme la rédaction de ma thèse : mon prof ne veut pas de "on' dans le texte. Je mets des "nous" alors que je parle de moi. Ça me rappelle le prof du mari de maman, avec qui il est resté en bons termes, qui me disait toujours "nous, maire de la commune" pour me signaler le ridicule de cette formule. Plus ça va, moins je le comprends. C'est bien de dire nous.
"On" est un con.

Le 8 août 2000

Dormir.

Depuis hier soir (ou plutôt ce matin), heure à laquelle je me suis couché, à ce soir deux heures du matin (donc demain en fait), j'aurai dormi plus de 15 heures. Ça ne m'est pas arrivé depuis je ne sais combien de temps... Je ne sais pas ce qui m'a pris. C'est surtout ce matin que ça a été dur. Vers 13 heures, je me suis assoupi dans le canapé, au salon. J'ai dormi quelques quarante minutes, puis ma copine m'a invité dans le lit. J'y suis resté jusqu'à 17h30, heure à laquelle un copain a appelé. Il s'est un peu foutu de moi, écoutant bien que je n'avais pas la voix habituelle. Il avait aussi deviné que je n'étais pas allé au bureau.

Le 7 août 2000

Belle-mère.

Elle est revenue manger ce soir. J'ai fait de la tarte aux oignons avec une salade. Je n'ai pas d'essoreuse, sous prétexte que l'appareil prend de la place pour pas grand-chose. Alors j'ai essoré avec une passoire et un sac plastique, à l'aide de la force centrifuge.
Le repas est bon. Je le trouve léger. Elles répondent que c'était très bon. Sa mère avait apporté le dessert : de la glace, qu'il faut manger vite, parce que je n'ai pas de congélateur chez moi. Elle repart demain en Martinique, pour prendre à la fin du mois quelques jours de vacances à la Dominique --la moitié d'Haïti-- avec son mari. Je crois que ce seront les premières vacances des parents sans aucune de leurs enfants.

Le 6 août 2000

Osso-Bucco.

J'ai dit à ma copine d'inviter sa maman à manger aujourd'hui. Elle lui a dit hier soir quand elle est rentrée de sa cure à Dax. Elle y va tous les ans depuis quelques annés pour son mal de dos. Dans le temps elle emmenait ses deux filles aussi. Mais maintenant qu'elles ont fait toutes les attractions des alentours, elles sont lassées. Elle y va toute seule. Je me demande bien ce qu'elle peut faire de son temps libre durant trois semaines. Enfin...
Comme elle est en transit trois jours chez son autre fille (qui est partie en vacances), elle se retrouve sur Nancy toute seule dans le petit appartement d'étudiante de sa cadette. Je me suis dit que ce serait gentil de l'inviter à venir partager l'osso-bucco que j'avais prévu de faire. Au téléphone, ma copine lui a demandé si elle acceptait. Je crois qu'elle a dit oui sans trop réfléchir. Elles n'ont pas pris le temps de se raconter grand-chose vu qu'elles se voyaient ce dimanche.
J'ai fait à manger du moment où je me suis levé jusqu'à temps qu'elles arrivent (après mon coup de fil ; je soupçonne ma copine de retarder le moment de venir pour être sûre que j'ai le temps de tout faire). Elles ont bien mangé toutes les deux même si je n'ai pas reproposé du "rab". Je voulais en garder pour tous les deux ma copine pour un repas de soirée la semaine prochaine. Il y avait un morceau chacun. Après coup, je me suis dit que ça faisait léger comme repas. Elles m'ont soutenu que non. Avec la tarte aux mirabelles (en bocal ma copine a précisé) en dessert, je crois qu'elles étaient repues.
Elles ont continué à discuter de leurs vacances respectives. Moi, je ne pouvais pas participer, sauf sporadiquement. Quand sa mère est partie, j'ai dit à ma copine que je m'étais conduit en gros beauf'. Elle a répondu que non. Je lui ai dit :
-Mais si. J'ai lu le journal. Pendant un temps je me suis même aperçu que je lui tournais le dos.
-Ah ? Mais non. Ce n'est pas grave.
-Au fait elle sait que tu vas venir habiter avec moi ?
-Non. Elle m'a demandé quand est-ce que je retournais à Épinal.
-... C'est pas gagné.

Le 5 août 2000

Prévenir.

Nous sommes rentrés tous les trois : mon copain qui conduit (sans sa copine donc) ma copine et moi en voiture ce matin. J'étais bien fatigué. Dormir 5 heures, je n'aime pas ça. J'ai suggéré à ma copine de faire une sieste cet après-midi. On en a profité pour faire des courses en rentrant.
Dans la soirée, j'ai pensé à maman. Il fallait que je lui dise que je suis rentré. Et que je lui dise que c'était en voiture. Là, par contre, j'avais pris mes dispositions en ne lui disant rien. Je suis sûr que ça l'aurait inquiétée inutilement. J'appelle et ça ne répond pas. Je me demande bien ce qui se passe : elle ne m'avait pas parler d'invitation. Mais j'y pense : ça fait pile 11 ans aujourd'hui qu'elle s'est remariée. Je sais donc où ils sont. Ils sont au restaurant en train de fêter l'événement. Je ne les joindrai pas ce soir. Je patienterai jusqu'à demain.

Le 4 août 2000

Eiffel.

Comme mon copain avait décidé d'accompagner sa copine à l'aéroport aujourd'hui, j'ai demandé à ma copine si elle voulait aller à la tour Eiffel --avec l'espoir secret de monter au troisième étage. Je n'y suis jamais allé.
On s'y est pris un peu tard, partant d'Ivry --là où loge le copain qui nous héberge-- vers 13h00 (voire même un peu plus tard). Les gens ont réussi à me convaincre de prendre le métro, si bien que nous y sommes arrivés en quelques minutes. J'aime tellement la ville que je trouve dommage de la voir par le dessous. Les câbles et les escaliers du métro sont bien moins agréables que les rues de toutes sortes, la marche à pied et les monuments parisiens. On commence par voir la queue aux caisses. 18 francs par les escaliers. Vu les tarifs de l'ascenseur, il est clair que la montée se fera à la force des jambes, mollets et cuisses. je passe les détails pour trouver un distributeur de billets --ils refusent la carte bleue pour les tarifs inférieurs à 150 francs, c'est la première fois que je vois un plafond aussi haut. Alors on fait la queue assez peu de temps malgré les gens. On monte. Zut ! j'ai oublié de compter les marches. Il faudra que j'y pense en redescendant...
Nous voilà au premier assez vite. On fait le tour. Il y a des panneaux qui précisent les monuments de Paris. Heureusement, il fait assez beau pour les voir presque tous. On monte au deuxième. Il est un peu plus petit. On voit la queue pour l'ascenseur du troisième étage. On n'y montera pas aujourd'hui, c'est évident. Il y a bien deux heures de queue. On redescend. Près de 650 marches plus loin, on reprend le métro. On arrive en retard au rendez-vous fixé pour se retrouver tous (presque) pour manger une dernière fois en ville. On ne rentre pas trop tard. La nuit va être courte. On dort cette fois à 4 dans le petit deux pièces de notre hébergeur... Le copain a laissé sa copine rejoindre les îles. On rentre demain, pas fâchés.

Le 3 août 2000

Villette.

C'est toujours là que j'ai envie d'aller quand je vais sur Paris. Il y a beaucoup de choses pour la culture, mais pour les sciences dont je me sens proche, il n'y a bien que là. Surtout que je sais qu'il y a une exposition permanente sur les mathématiques. Ma copine n'y est jamais allée. Moi, c'est déjà la troisième fois. La première, je m'en souviens : c'était avec ma grand-mère maternelle qui n'est pas du tout scientifique. C'était une visite bâclée qui ne reste pas un bon souvenir. La deuxième fois c'était avec un copain du Havre, ses parents et ma mère. Enfin, disons plutôt que c'était avec lui puisque les parents étaient allés faire du shopping en ville pendant que nous nous amusions avec toutes les expériences.
Mais cette fois-là était la plus agréable, ne serait-ce que le fait de la partager avec ma copine.
Ça avait pourtant mal commencé : on s'était donné rendez-vous avec un couple ami vers 10h30 le matin pour faire une visite ensemble. On arrive vers 10h20, respectant notre engagement. On patiente un peu. Je dis à ma copine que si à 11h00 ils ne sont toujours pas arrivés, on partira sans eux. Ils arrivent à moins cinq.
On se sépare ma copine et moi pour faire la queue aux caisses. On va plus vite qu'eux. On les attend au premier étage. Ils partent dans une direction opposée... On s'en fout.
Nous nous sommes recroisés pour manger, et aussi l'après-midi. J'ai réussi à engueuler un peu la copine du copain parce qu'elle dérangeait la mienne qui faisait une expérience sur la mémorisation. Ce fut la dernière fois qu'on la voyait avant son départ pour Tahiti.
Nous sommes rentrés vers 20h30, après mon premier passage à la Géode, qui nous a incommodés pas mal ma copine et moi. Le copain nous attendait, et il nous a fait à manger.

Le 2 août 2000

Lèche-Vitrine.

On avait décidé de partir aujourd'hui se trimballer en ville pour dépenser de l'argent dans la capitale. Ceci dit, et vu l'état des finances de notre compte en banque avant impôts --comme on dit dans le jargon-- je me suis restreint pas mal. J'ai acheté un supplément pour le jeu de rôle, et je suis sûr qu'un jour je m'y remettrai, et aussi quelques éléments d'animation : un poster à 15 francs, une poupée porte-clés pour ma copine, et un cd-copie.
Par contre on a bien mangé dans les différents restaurants. L'argent que ma copine avait gagné la semaine dernière en tapant les exercices pour le maître de conférence était le bienvenu. Il nous a servi à nous nourrir pendant plus de deux jours. Elle était contente de participer de sa personne aux frais des vacances.

Le 1er août 2000

Voyage.

Aujourd'hui nous sommes partis à quatre en voiture à Paris. C'est toujours la même joie d'arriver dans la capitale. Petit, ça me faisait même trembler. J'appréhende un peu ce voyage. Nous allons être hébergés ma copine et moi chez un copain parisien qu'elle ne connait pas, et je me demande bien comment ça va se passer. Elle aussi, elle appréhende un peu. Mais avec le recul, je crois que ça s'est bien passé. On a essayé de bien se tenir tous les deux. Il a dit qu'il était gêné qu'on lui fasse sa vaisselle (enfin surtout que ma copine lui fasse), alors que je trouve tout à fait normal, puisqu'il nous héberge et qu'il nous a payé nos petits déjeuners, ainsi que plusieurs repas. Ça me semblait normal, à ma copine aussi.
Je remercie ici le conducteur pour avoir bien voulu mettre une musique "calme" pendant le voyage et aussi pour nous avoir apporté à bon port.