Le 31 Août 2001

Accident.

On dormaitencore ma copine et moi quand mon père est passé en coup de vent chez mémère. J'ai réussi à tendre l'oreille :
-Le téléphone sonne vers 2h30 du mat'. Je décroche. Nicolas -- mon frère -- m'appelait pour me dire qu'il était allé faire un tour dans la talus près de Vittel. Alors je suis allé le chercher. Il n'avait rien, ni lui, ni son copain. Sa mère était en colère ce matin. Il va faire un C.V. pour avoir du boulot. Peugeot recherche des caristes à Mulhouse, on va lui avoir un entretien, et il va aller bosser là-bas. Ça va lui faire du bien. Sa mère n'était vraiment pas contente ce matin. Elle voulait le mettre dehors.
-...
-Bon, je dois y aller. Jamin n'est pas levé ?
-Non.
Mais j'ai tout entendu.

Le 30 Août 2001

Deux.

Ça fait déjà deux ans que j'ai commencé ce journal, et donc ça fait deux ans que pépère est mort. J'y pense souvent. J'avais décidé qu'on resterait avec mémère toute la journée. Ça lui changerait les idés, et elle y penserait moins. Je suis sûr que ça lui aurait mis le cafard sinon. Cependant, on est quand même allés au cimetière. Elle n'ose plus y aller toute seule. Elle a toujours du mal à encaisser malgré les deux années passées. Avec nous, pas de problèemes. En plus, dès qu'on sent qu'elle va faiblir, on parle d'autres choses. Dans un cimetière ce ne sont pas les sujets qui manquent. Elle nous parle des gens qui sont toujours là, qui viennent par tout temps, des gens qui sont là depuis peu de temps : les morts de l'année... Inconsciemment, ça lui change les idées.
On l'abandonne quelques instants pour repasser voir un copain. On rentre manger. Une journée calme comme un anniversaire de décès.

Le 29 Août 2001

Frites.

J'avais promis des vacances à ma copine. Celles dans les Vosges, chez ma famille sont celles qui coûtent le moins cher. Je ne peux pas lui offrir (proposer) mieux pour le moment.
On a décidé qu'on partirait ce mercredi, et qu'elle rentrerait sur Mulhouse le dimanche midi (avant midi pour profiter des tarifs S.N.C.F.) et que je rentrerais le dimanche en fin d'après-midi.
Mémère, comme d'habitude, se fait une joie de nous recevoir. Elle me demande comme d'habitude ce qu'on veut manger quand on arrivera. Une seule réponse s'impose : des frites. On n'en mange jamais sauf celles du Mc Do' ou bien dans un autre restaurant qui ne fait pas forcément des frites fraîches.
Merci pour les frites blanches.

Le 28 Août 2001

Isolé.

J'ai vu mon prof aujourd'hui. Heureusement. Je pars demain quelques jours en vacances, et lui part à la fin de la semaine pour deux mois en Espagne. Pas moyen de le voir. On s'est vu très peu de temps, mais suffisamment pour faire le point. Tout va bien. Il est content pour moi que j'aille en Suisse. Moi aussi. J'espère que notre collaboration sera indentique à ces quatre annés.

Le 16 Août 2001

Taie.

Comme à peu près trois soirs par semaine en moyenne, j'appelle un copain. Je lui dis que demain vendredi je vais aller à Mulhouse pour y voir ma copine. Soudain, je pense à ce que je dois lui rapporter : une passoire, et puis... Zut je lui dis, je ne sais plus ce que je dois lui apporter. Il réfléchit avec moi, mais il ne peut bien sûr rien pour moi.
- Qu'est-ce qu'elle m'a bien demandé de lui rapporter ?
-... d'oreiller.
Je ne comprends pas le calembour. Mais ça fait tilt.
- Oui, son oreiller que je dois lui rapporter. Merci.
- Pas fait exprès. Lui rapporter d'oreiller, me répète-t-il.
Je comprends enfin le jeu de mots. Je suis navré que ce soit ça qui m'ait aidé.

Le 15 Août 2001

Quality.

Comme il me l'avait déjà demandé le 14 juillet, j'ai proposé à un copain de venir à la maison pour faire un mario kart, et aussi lui faire un personnage de jeu de rôle pour une séance prévue de longue date.
Il se pointe vers 16h00. Je prends une feuille de brouillon pour avoir un support écrit à notre discussion. Il me demande si il peut prendre un "quality street". Bien sûr lui fais-je. J'en prends un aussi. La discussion sur son personnage se prolongeant, on en reprends un. Je lui fais remarquer qu'il pourrait apporter la boîte près de nous. Ce serait plus simple.
Tout à coup, il regarde la boîte de Quality street. Il la pose sur une feuille, et commence à me regarder.
- Tu vois, c'est une géodésique hyperbolique ça.
Je rentre dans son jeu et prolonge l'expérience un peu plus loin en trouvant une autre boîte circulaire. On part sur une révision de la géométrie hyperbolique -- avec laquelle on est familier depuis notre projet commun d'arbre hyperbolique. On se met ensuite à rire. On est suffisamment atteints pour tout ramener à notre sujet de recherche.

Le 14 Août 2001

Belle-

soeur. C'était son anniversaire aujourd'hui. Je lui avais dit que je passerais dans la soirée, mais je ne savais pas à quelle heure.
Je rentre du bureau vers 19h00. Je passe par le centre-ville, histoire de prendre quelques cartons afin de préparer la déménagement dans de bonnes conditions. Je rentre donc assez tard à la maison, vers 20 heures. Ma copine avait laissé un cadeau pour sa soeur. Elle m'avait demandé de le lui apporter en soirée. C'est parce qu'elle l'avait laissé accroché à la serrure de son bureau -- où j'ai déposé les cartons -- que je pense à l'anniversaire de la belle-soeur. Ni une, ni deux, je remets les chaussures, et me dirige chez elle.
Elle m'invite à prendre un verre de blanc de blanc. Je lui dis que je ne dois pas rester longtemps, j'ai des choses à faire. Elle a l'air content de me voir. Ses parents sont partis au Maroc en vacances, sa soeur travaille à Mulhouse, ses copines sont toutes en vacances... Elle voit -- enfin -- quelqu'un le jour de ses 24 ans. Je lui dis que tout compte fait, je veux bien un verre. Elle m'offre aussi une part de gàteau. On parle de la suite de ses études, de son déménagement vers la capitale pour son D.E.A., et de la recherche. Je lui explique surtout comment ça s'est passé pour moi, en maths. Elle semble intéressée. Je reste avec elle une heure et demie.
Vers 22 heures, je rentre donc en passant devant le pizzaiolo. Je m'arrête pour parler un peu. On parle de la Suisse, de son commerce, de son gosse, de sa femme, qui d'ailleurs viennent d'arriver. Ils viennent le rechercher pour rentrer.
Une bonne soirée. Ça va faire drôle de quitter ce petit monde.

Le 2 Août 2001

Hésitation.

Je sais que le copain avec qui je passe mes journées en ce moment retrouve sa copine vendredi soir. Je me demande alors si je dois aller à Mulhouse retrouver la mienne, ou si je reste sur Nancy. Je réfléchis pas mal au problème. Il me dit que ça fera plaisir à ma copine. Je lui dis que c'est vrai mais que ça fait cher le court week-end. J'en parle aussi à ma copine le jeudi soir au téléphone. Ça lui est égal.
Le vendredi, elle fait un peu la tête quand elle me voit. Elle est assez déçue que je ne sois venu que sur "conseil" du copain. Je lui dis que tout va bien. On passe un bon week-end.