Le 15 Août 2002

Orang.

-outang.
On l'avait prévu depuis longtemps : ma copine et moi, nous passons aujourd'hui notre journée à Bâle, en particulier au zoo. On devait y aller avec mon frère au début. L'avantage pour nous aurait été de ne pas payer le train (15 euros pour groupe pour la journée en Alsace), et pour lui de se faire payer à manger. Il m'a dit qu'il devait y aller aussi avec un pote, mais voir "s'il y avait de la fille." Le zoo ne l'intéressait pas. Aussi, je lui ai dit que le plus simple était qu'on y aille chacun de notre côté. Je convainc sans mal ma copine d'y aller assez tôt, malgré le jour de congé, afin d'être sûr d'en voir la maximum.
Je l'avais visité avec mon père, au tout début de la séparation de mes parents. Je sais qu'il nous avait demandé, à ma pas soeur et à moi, de passer sous la toise, quiite à se baisser un peu, afin de ne pas payer. C'est tout ce dont je me souviens (et aussi le fait de s'être levé super tôt, car nous étions partis de Contrexéville). La caissière parle français. On prend nos billets. On mangera je-ne-sais-pas-quoi, je-ne-sais-pas-où. On commence par les ours. Je trouve leur enclos un peu petit. Mais l'ours à collier est sympa. Il nous fait signe. Il mange je ne sais quoi. C'est assez bétonné par contre. On continue notre promenade. Il y a une porte et un grand bâtiment. Les maisons des singes : les gorilles, les chimpanzés et les orangs-outans.
Les chimpanzés nous gratifient d'un de leur numéro. Un petit emmerde un grand, ils se coursent, sautent et virevoltent entre les cordes qui leur servent de lianes, le hamac (un sac de jute tendu entre 4 cordes) et les tunnels (dans le béton). Ils sont en forme, même si leur enclos (avec ouverture sur le dehors) est à mon avis un peu petit, et trop bétonné. Les gorilles aussi sont gentils. Il y a un petit qui fait chier son monde. Le gros (le mâle ?) le poursuit lui aussi. J'aime bien leur tête. Je me sens si proche d'eux. Je compatis à leur solitude. Le pire, ce sont les orangs-outans. Il y en a un qui se sent tout seul. Il a l;air de s'emmerder comme c'est pas possible. Il cherche, il marche lentement, lourdement. Il nous regarde. Je me demande qui est-ce qui regarde l'autre. On doit avoir l'air malin, nous autres hommes en train de le ragerder mourir. Je me rassure en me disant que lui aussi nous regarde mourir. On a plus de place pour s'agiter c'est tout. Je comprends aussi pourquoi ma copine dit qu'elle veut "faire gorille" avec moi. C'est lorsqu'elle m'enlace par derrière. Avec les mains sur le torse velu. Il est bien mignon cet orang-outan. Pourquoi le garder en captivité ?
J'explique à ma copine, autant je comprends les zzologistes quand ils conservent les espèces qui sont en voie de disparition, autant j'ai du mal à comprendre pourquoi on garde aussi les espèces non menacées, puisqu'elles pourraient continuer à vivre aussi bien en liberté totale. La liberté est-elle une notion humaine ?
On continue. On voit les oiseaux (vautour, hiboux du grand nord...) les éléphants, les girafes, les hippopotames, les rhinocéros, les jaguars... On s'arrête aussi devant les vivarium des insectes, où il y a les différents stades de l'évolution des criquets. On se dirige ensuite vers les otaries (dont on loupera le repas), qui nous acclame par des "onk-onk", et vers les vivariums à reptiles et les aquariums.
On a fait notre ballade de 4 heures. On va tâcher de trouver un endroit où manger en ville. Pour la première fois, je découvre Bâle. Une jolie ville lorsqu'on s'approche du Rhin. Avec les quelques ponts qui l;enjambent. On mange rive droite, on revient sur nos pas pour reprendre le train. On se paye quand même un milk-shake maison. Avec plein de mousse épaisse.
Malgré la tristesse que m'ont procuré les orangs-outans, on a passé une belle journé, et me suis promis de retourner voir un zoo que lorsque nous aurons des enfants.

Le 13 Août 2002

Jeunesse.

Au mois de mai, j'avais vu ce copains quelques heures, en arrivant à 4 heures du matin, et en repartant vers 10h00. AUssi je lui avais dit que pour cette fois, je lui réservais une journé en entier, ou plutôt une soirée entière.
Me voilà chez lui vers 18h00 le mardi soir. Je repars sur Mulhouse demain vers 13h30. Ça nous laisse quelques temps ensemble quand même. Vers 20h00, on va chercher une pizza, près de l'appartement que j'occupais lorsque j'étaism à Nancy. Lorsqu'on revient, il écoute ses messages. Un de ses potes (récemment marié) lui demande si il veut qu'ils se voient ce soir. Je lui dis que moi çane me dérange pas, au contraire, ce sera l'occasion de le voir lui aussi, alors qu'initialement, il y avait peu de chances que le voie lui aussi.
Vers 23h00, on va chez lui. Il habite près de la fac de lettres. Il est content de nous voir. On commence à s'installer. Le copain chez qui je suis ce soir ne se sent pas bien. Il a trop mangé. On lui suggère de rentrer chez lui. Arrivé tous les trois cours Léopold, il nous annoce qu'il n'a pas envie de rentrer, mais qu'il continuerait bien notre promenade. On se dirige vers la porte Désilles, puis vers le faubourg des 3 maisons. Je découvre ce quartier de Nancy. On arrive près de la Pépinière. On s'est remémoré nos souvenirs d'enfance. Et aussi notre jeunesse. À travers les musiques, et eux à travers les années LTR à Épinal. Arrivés chez "nous", on lui dit qu'on peut le raccompagner jusque chez lui. Ce qu'on fait. On rentre vers 2h00 du matin.
Je me suis senti jeune cette nuit.