Le 31 Janvier 2001

Inconnu.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir ce matin un mail d'un gars de Suiise. Il me souhaite dans le "sujet" un "bon anniversaire". Je lis par curiosit\'e ce mail. Il me dit qu'il est Suisse, et que comme moi, il est né le 31 janvier 1975. Il parle un peu de lui. Enseignant en français et en histoire, dce qui attise le plus ma curiosité est comment a-t'il eu vent de ma date de naissance. À la fin du message, tout s'explique : il a lu mon journal sur le web. Amusant ! que des gens viennent de tous les horizons pour le voir. Avant qu'il ne soit référencé, seuls quelques copains et connaissances venaient le voir. Maintenant, je sais qu'il y a une dizaine de visites quotidiennes. Je me demande si les gens en parlent entre eux.
Je n'ai pas résisté à l'envie de lui répondre, et je crois que c'est ce qu'il attendait. Je me demande si notre "conversation" va durer dans le temps. Il m'a dit aussi qu'il avait trouvésur le web deux autres personnes nées le même jour que nous. Je suis le seul à avoir répondu...

Le 30 Janvier 2001

Affinement.

&Cedil;a fait déjà quelques temps --disons un peu moins d'une semaine-- que l'on fait quelques retouches suelement à ma thèse : elle ne bouge pas beaucoup. On commence à parler du jury. Il pense à des personnes qui me plairaient bien, non seulement pour moi, mais parce qu'elles viennent de laboratoires prestigieux. Pour l'instant, il semble qu'il n'y ait qu'un de ses collègues Suiise qui veuille bien rapporter ma thèse. Il a d'autres personnes en vue, mais il ne me dit rien, il attend. Il va passer quelques coups de fil ces jours-ci je crois.

Le 29 Janvier 2001

Professionnelle.

Je me suis levé tard ce matin. J'avais de la fièvre ce week-end probablement. Ma copine me décide à la prendre effectivement ce matin, alors qu'elle me voit faible. 38 degrés. Presque 39. Je reste au lit jusqu'à midi, je louperai la soutenance de thèse d'un copain, mais voyant mon état, je crois qu'il me comprendrait. Je reprendrai ma température tout à l'heure, après l'heure de midi, pour vérifier si je suis apte à assurer mon td. On verra.
38 degrés 2. On y va doucement. Je passerai rapidement au pot de thèse pour me restaurer rapidement. Je n'ai pas trop faim, et je loupe un pot tunisien... avec leurs bons gâteaux mielleux, ou relevés. Tant pis.
Je passe, il n'y a déjà plus personne. Pourtant, il reste à manger dans les plats. Les gens me tombent dessus, me demandant ce qui se passe. Le docteur frais du jour me le demande aussi. Je lui dis que j'ai td a l'I.U.T. Brabois -un quart d'heure de marche-- dans une demie-heure. Je me dépêche. Je repars avec quelques centilitres d'alcool dans le sang.
J'assure mon td dignement, je passe voir le responsable des études. Il me dit que j'ai une conscience professionnelle. Heureusement, je pense tout bas.

Le 20 Janvier 2001

D'Ormesson.

J'ai toujours eu envie de lire du "D'Ormesson", même si je pense depuis longtemps que je suis trop scientifique pour une telle lecture, voire trop inculte. Mais un jour, j'en ai acheté un : la douane de mer.Je l'ai commencé il y a quelques temps déjà. L'été dernier peut-être, ou bien encore avant. J'ai lu d'autres choses entre temps bien sûr. Mais la douane de mer est venue avec moi à Marseille, dans les Vosges, à Paris, a fait quelques kilomètres aussi dans le bus de Nancy... Si le début m'a plu, il m'a semblé voir quelques longueurs vers la page 100. Un étalage de culture incessant sur l'Italie. Je ne connaissais pas la moitié des lieux italiens qu'il citait. Déjà les français j'avais du mal. Mais j'ai persévéré. Un copain n'est pas comme ça : si un livre le fait trop chier, il l'arrête et commence un autre. Je le fais très rarement, et en plus, lire D'Ormesson relevait un peu de défi. Une sorte de satisfaction personnelle si j'en arrivais à bout. Ce que je fais aujourd'hui.

Le 16 Janvier 2001

Lang.

Il ne me semble pas en avoir parlé le mois dernier, mais un soir, quelle ne fut pas ma surprise quand Karim, le journaliste nocturne de R.T.L. a annoncé que G. Lang quittait R.T.L définitivement. Je le connaissais depuis longtemps, croyant même qu'il faisait partie des meubles, à la station. Mais non, sous prétexte de "jeunisme", les patrons de la station ont décidé de se séparer de Lang. Je n'ai pas très bien encore compris leur démarche. Ils avaient une émission de nuit qui marchait bien ,que les gens écoutaient, en masse, et ils n'en veulent plus. Quand j'ai appris ça, j'étais bien triste. Tous les soirs, depuis que j'ai ma chaîne Hi-Fi -c'est-à-dire depuis l'année de mon bac, en 1992-- je m'endors avec la voix de Georges Lang.
Enfin... Aujourd'hui, comme rarement ça nous arrive, la télé est éteinte assez tôt. Rien ne nous plaît, et ma copine ferme le poste sans m'en avertir. Je ne m'en réjouis pas, mais je remets la radio : je ne sais pas rester dans le silence total. Je n'ai pas été habitué à vivre comme ça. C'est bizarre, car venant de la campagne, à partir de 20h00, il n'y a plus beaucoup de bruit dans le village... Je pense que cela vient de ma grand-mère maternelle, chez qui j'ai vécu durant près de 7 ans. Elle laissait toujours la télé ou la radio en route. Dès qu'elle rentrait, elle allumait un média pour "faire du bruit". Je crois que j'ai gardé l'habitude, au grand dam de ma copine, qui ne peut pas lire dans le bruit. Je m'attable avec un exercice à faire, et je mets la radio. Il est environ minmuit, je mets R.T.L.. Pour entendre Karim souhaiter la bienvenue à Georges :
-Et nous retrouvons (...) Georges Lang pour ses nocturnes. Bon retour parmi nous Georges.
-Merci Karim. Ça fait du bien de vous retrouver. Il se perd en remerciements, mais explique aussi pourquoi il a été "évincé" durant ce mois des ondes. Il remercie aussi les gens de la station qui l'ont soutenus, et qui peut-être ont fait pression pour qu'il revienne à l'antenne. Il a parlé de personnes militantes qui avaient prévu de faire un sitting dans la rue Bayard, où il y a le siège de R.T.L.. Je ne dis pas que j'en pleure, de le retrouver, mais ça fait plaisir de l'entendre de nouveau. Je me mets à mes exercices. Je vais voir ma copine qui s'est mise dans le silence de sa pièce pour travailler.
Ce soir, je me coucherai de nouveau avec la voix de G. Lang.