Le 31 Janvier 2002

Tard.

Un copain est parti à Zurich pour l'après-midi en conférence. Il m'avait demandé de le remplacer pour son td. C'était un truc de statistique. Je ne suis pas bon dans cette matière. Ça m'a pris toute la journée du mardi, et encore, avec son aide, pour résoudre les exercices proposés. À 15h00, le collègue avec lequel il les fait est venu me chercher. On arrive vers 15h05. Le td commençant à 15h15, on n'est pas en retard. Il commence à ouvrir une grosse valise (fort belle au demeurant). Il en sort des copies. Des feuilles d'exercices corrigées, des feuilles, encore des feuilles. Puis les résultats des tests de la semaine dernière. Il pose des paquets sur tous les bureaux de l'amphi. Les gens sont peu, mais il y en a qui repartent avec leur copie plus 4-5 copies pour les copains. Ils ressortent tous de l'amphi. Ils sont d'habitude une cinquantaine. Ils ne seront pas autant aujourd'hui. Je vois deux autres qui passent du côté du bureau. Je manque de leur dire quelque chose. Ce sont eux aussi des assistants, mais des élèves de troisième et quatrième année. Ils viennent eux aussi aider pour les exercices leurs camarades des années antérieures. Le système est sympa.
Mon collègue, vers 15h20, me dit qu'on va commencer. Je lui dis ok. Je me dirige dans l'amphi. Il commence à donner la solution de tout un exercice. Ça lui prend quelques minutes. Une bonne dizaine. Vers 15h35, je commence à m'inquiéter. Il finit enfin. Le td peut commencer. Je crois que je me faisais une montagne de ce td. Il va durer 25 minutes....
Aujourd'hui, j'ai eu plein de méls et de coup de fil. Le premier coup de fil fut de ma grand-màre maternelle. C'est toujours pareil avec elle : elle ne dit pas "bon anniversaire", elle dit : "tu sais pourquoi j'appelle."
Le dernier coup de fil fut de mon autre grand-mère. Elle a appelé à minuit, alors que je n'y croyais plus. Elle avait appelé peu avant 23h00, me disant sur le répondeur qu'elle rappelerait un peu plus tard, mais pas trop. En fait elle a attendu minuit. Je lui ai dit que je venais de rentrer, que je mangeais vite fait.

Le 16 Janvier 2002

Flexible.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, la secrétaire me rappelle effectivement vers 10h30 ce matin. Je n'y croyais pas. Elle me dit que je/nous devons encore beaucoup d'argent : 2800 francs (j'arrondis) pour un loyer impayé (le mois d'octobre, mon prévis s'achevant le 31 de ce mois-là), 2400 francs de caution non rendue, et 300 francs de charges. Je sors le papier impersonnel qu'ils m'avaient envoyé avant les fêtes pour constater ça en même temps qu'elle et qu'on parle bien de la même chose. Je m'explique un peu. Elle s'explique beacuoup. Je lui dis qu'ils ont égaré un de nos comptes... Elle le sait. Elle me dit que l'on doit environ 60 euros. Je lui demande enfin d'où ça vient. Elle me répond enfin calmée que c'est pour les frais de remplacement d'un flexible de douche. Je constate que le dit flexible doit être en or : ça doit coûter environ 100 francs (15 euros). Elle confirme ce prix, mais me dit qu'il y a aussi le prix du déplacement du plombier, parce qu'ils ne font rien par eux-mêmes. Je constate encore qu'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. Ça m'apprendra.
Ma copine est rassurée le soir quand je lui apprends la nouvelle. Je rassure aussi mon père parce qu'il était mon garant.

Le 15 Janvier 2002

Partie.

Bon je reconnais, j'ai appelé l'agence immobilière un peu tard. Vers 18h00, je repense au stress donné par ma copine pour les appeler. J'appelle. Évidemment, une secrétaire me répond gentillement que "la personne qui s'occupe de votre dossier est déjà partie..." et gnagnagna... Elle consent à prendre un numéro pour que cette collègue arlésienne me rappelle le lendemain. Je lui donne celui du bureau et précise de rappeler après dix heures.
Ma copine appelle ce soir. Je suis assez fier de lui dire que "oui, j'ai pensé à appeler l'agence" et "non, la secrétaire n'était pas là." Je ne me vante pas de l'avoir appelée si tardivement. Je sais comment ma copine aurait réagi. J'anticipe ses réactions maintenant...

Le 14 Janvier 2002

Insondable.

L'agence immobilière de Nancy devait appeler aujourd'hui. Ma copine m'a engueulé au téléphone parce que je n'ai pas appelé alors que c'était prévu que la nana qui s'occupe de notre dossier le fasse. Les filles sont parfois insondables...

Le 13 Janvier 2002

Enfin.

À partir de ce soir 21h30, je vais rester dans une même ville un peu moins de 15 jours. Quel dépaysement.

Le 12 Janvier 2002

Euro.

Bon je sais que je n'ai pas assuré sur ce coup, mais ma copine n'est jamais décidée pour un cadeau. Elle veut ça puis change d'avis pour un truc complètement différent... Elle s'est enfin fixée sur un manteau (encore !) à la mode. Elle me dit qu'elle en manque mais je lui objecte que pour en avoir un quasi neuf, il suffit de l'apporter au pressing... Bon, enfin, elle a l'air assez décidée pour un manteau alros on se tape tous les magasins pour être sûrs de trouver celui qui est le mieux. On profite des soldes aussi. Elle se décide pour un modèle de chez Orsay. Il est 18h00 environ. Ça me rassure, on aura le temps de passer aux dvd/bd ensuite, même si ça ferme à 18h30. Parfait.
Évidemment, avec la fin des fêtes, c'est le week-end où tous les enfants et adolescents vont acheter des fripes. Je prends mon mal en patience. Plus qu'une personne. Une mère tendances bourgeoises, et deux filles. L'une est sans aucun doute la sienne. L'autre on dirait une de ses amies. Elles ont toutes les deux plein de fringues dans les mains. La caissière commence à retirer les badges anti-vol, puis les étiquettes pendant que la mère prépare sa monnaie. Je la vois sortir des billets. Deux de 50. La caissière réclame 187 euros et 55 centimes. Je me dis que je dois avoir la berlue. La mère, qui paye pour sa fille, doit avoir 3 billets de 50 et cherche le reste de la monnaie dans son sac. Un billet de 20. Ok, pas de problème... Mais en fait, j'ai bien vu. Elle n'a que 120 euros. Il manque 67 euros et quelques. Que va-t-elle faite ? Elle ne se démonte pas. Elle sort un kit euros, qui en contiennent 15,24 puis un deuxième. Je me demande si elle est conscient qu'elle essaye de payer plus de 1000 francs avec des pièces de 1`0, 20 et 50 centimes... Je coris qu'elle n'est pas encore descendue sur la planète euro... Elle continue à fouiller son sac à main. La vendeuse ouvre les kits, puis compte... les pièces cuivrées :
- 2, 4, 6, 8, 10. Puis fait un tas de côté. Elle continue sur la même lancée. Je me demande si elle aussi est cinsciente qu'elle ne compte que les centimes et que pour faire 67 euros, il serait peut-être plus judicieux de commencer par les pièces en euros ou au moins les pièces dorées. Mais non elle insiste. Elle a compté un euro entier comme ça. Ma copine s'impatiente aussi. Elle les aide à retenir les sommes (la caisse du Trésor Public, ça aide). La femme prend la monnaie de la copine de sa fille. On y arrive doucement. La vendeuse est super gênée. Elle dit que tout le monde est pareil. Qu'il faut s'habituer doucement. On est tous pareils. J'objecte discrètement à ma copine que "non, tout le monde n'est pas pareil. Pour payer plus de 1000 balles, on vient avec sa carte on fait son code et basta."
Et la vendeuse compte toujours. Elle refait des tas dans tous les coins de son bureau. Elle a des pièces partout... Elle remercie les gens de bien vouloir patienter. Elle dit qu'on est tous adorables. Elle sent, je pense, quand même monter la tension, surtout en ce qui me concerne. Il est 18h30, je fais une croix sur mes achats potentiels. Ce sera pour dans 15 jours.
Elle arrive enfin au bout du compte. Elle nous épargne une vérification. Ouf ! La mère prend pitié de la patience des personnes derrière nous, elle paye pour l'amie de sa fille par carte bancaire. Un extrait de lucidité. La vendeuse prend en compte notre achat :
- Merci, merci d'avoir été patients et de ne pas avoir râler...
- C'est pourtant pas l'envie qui manque, lui rétorque-je.
On arrive devant le magasin de dvd/bd à 18h45 : l'heure de la fermeture. Je saoûle ma copine de paroles contre cette bonne femme "comme les autres."

Le 11 Janvier 2002

5.

J'ai quand même réussi à me lever avant mon co-chambre. je me demande bien comment il va faire demain. Je ne serai pas là poour lui dire de se lever. J'écoute les exposés d'une oreille peu soutenue. Je regarde mes affaire,s lis un peu les livres pas chers que j'ai achetés ici. Essentiellement des cours de maths professés à l'université de Pise, d'où vient l'un des organisateurs.
Après la pause, on prend le taxi avec les gens qui rentrent avec moi. Tous ceux de Lausanne, mais seuleemnt deux rentrent dans la ville. Un copain en profite pour aller à Venise, où le rejoint sa femme, et moi je rentre voir ma copine en France. Je suis le premier à monter dans le train. Je vais traverser les Dolomites. Sous le soleil. La frontière se passe sans probl&egrav e;me, Shengen oblige. Je suis en Autriche, sous la neige. C'est vraiment très joli. Le soleil se reflète sur les hautes montagnes. J'arrive àl Innsbrück assez vite. Il est un peu plus de 14h00. Il faut que je prenne la correspondance pour Bâle (Basel). Me revoilà dans le train pour plus de 5h00. Là, ça va être long.
Je suis le seul à avoir une place réservée. Je m'asseois à côté d'un jeune, en face d'un Phillipin et d'une étudiante autrichienne. Mignonne. Dans je ne sais plus quel patelin, elle change de place pour se retrouver en marche avant. Le patelin suivant, elle revient en face de moi : elle a laissé sa place à un père qui voulait être assis avec son fils. Mon voisin est descendu, une vieille le remplace. Je me demande bien comment elle fait pour se servir d'une café, mettre du sucre, tourner le tout sans en mettre partout sur ses habits...
Je souris à la jeune fille. Elle zyeute le livre de poche que j'ai posé, et me demande si elle peut jeter un coup d'oeil. La conversation s'engage. Elle fait des études de français et d'italien à l'Université d'Innsbrück. Elle m'explique dans un français quasi-parfait qu'elle a lu "la leçon" d'Ionesco, et qu'ils ont vu avec sa classe "la Haine" de M. Kassovitz. Je lui dis que ça repr&eacut;esnet ebien ce qu'il se passe dans les banlieues en France. Mais la langue doit être difficle à comprendre. Elle descend pas très loin de la frontière. J;engage la conversation avec son voisin le Phillipin. Il m'explique qu'il travaille à Vienne, et qu'il se rend à Zürich pour visiter ses cousins. Ça fait 11 ans qu'il est en Autriche, et ses cousins, 13 qu'ils sont en Suisse. C'est aussi la première fois qu'il leur rend visite. Neuf heures de train...
Il fait maintenant nuit noire. On traverse la Suisse, après être passés je pense 5 minutes à travers le Liechtenstein. À mn arrivée en France, ça fera mon cinquième pays de la journée...

Le 10 Janvier 2002

Billard.

C'est aujourd'hui le dernier jour complet que je passe ici. Après mon dernier repas --il faut dire que la nourriture a été excellente ; on avait un buffet de salades froides à chaque repas, un dessert amélioré (autre que fruit frais), le choix entre 4 plats principaux (deux viande/poisson, plus un menu à base d'oeufs, et un dernier menu végétarien), sans oublier les pâtes italiennes en premier plat)-- on est allé prendre la café. Même si je n'en bois jamais, il faut reconnaître le rôle social du café. Un prof de Marseille m'aborde pour me demander si je peux lui envoyer ma thèse. Il a entendu dire que j'ai bien rédigé une de ses preuves, et y ai apporté quelques développements. Je suis content de moi. J'en ai profité pour le dire à mon directeur de thèse.
Ensuite, j'ai proposé à quelques personnes de faire un billard (américain, l'italien est injouable). On se retrouve à 4 autour de la table, avec des gens qui viennent doucement nous rejoindre. Un prof de Metz, dont le billard est un de ses violons d'Ingres, nous regarde et commente. Ensuite, on lui propose de jouer avec nous. Il râle un peu sur la table. Elle n'est pas comme les françaises. On s'amuse bien. On va se coucher vers 1h30. Je vais être frais pour les deux dernières conférences demain matin. Le seul regret c'est que c'est toujours comme ça : c'est toujours le dernier jour le mieux.

Le 8 Janvier 2002

Trotter.

C'est bien la première fois que j'écoute un exposé jusqu'au bout en comprenant tout du début à la fin. Il va peut-être m'éclaircir dans un vieux problème avec la formule de Trotter-Kato (ou Trotter-Lie). Je prends des notes assidûment. Je prends contact avec lui. Je ne sais pas ce que ça peut donner.

Le 7 Janvier 2002

Monnaies.

Je viens d'y penser. Avec les lires que le chauffeur de taxi m'a données hier soir, je me retrouve avec des euros, des francs français, des lires et des francs suisses. Heureusement, j'ai trouvé un petit commerce qui m'a tout échangé contre des euros, enfin, je veux parler des lires au moins. Elles sont jolies leurs pièces. Avec la Vénus de Milo je crois, le dessin des proportions de Vinci, et puis d'autres trucs. Toutes différentes.

Le 6 Janvier 2002

Domotosella.

C'est le nom du patelin perdu dans les Alpes italiennes, à la frontière avec la Suisse.
Comme prévu, je prends mon train pour Milan (Milano) vers 13h00. Avec l'essentiel de ce qu'il me faut pour tenir 5 jours en Italie et puis les deux jours de rabe en France chez ma copine. Avec aussi des maths et un peu de lecture de confort. Je crois que je vais finir "les Fourmis" de Werber... 6h43 de train, et encore, arrivé à Trente (Trento), je dois attendre trois quarts d'heure pour le bus qui m'emmènera à l'hôtel à 20 kilomètres de là.
La traversée des Alpes Suisses est superbe. Le train ne roule pas vite, ce qui nous laisse le temps de profiter du paysage. On longe le lac Léman, puis on remonte le cours du Rhône... On traverse des patelins. On s'y arrête même. Le temps est splendide.
On arrive donc à Domotosella. On s'arrête un instant. Le passage de la frontière je pense. On reste déjà plus longtemps que prévu. L'heure tourne. Je me demande combien de temps on va rester là. Je comprends difficilement qu'on est là pour une demi-heure. Et comment je fais pour trouver mes correspondances moi ? Je vais avoir juste le temps d'attraper le bus. Mais encore faut-il que tout se passe bien et qu'on redémarre assez vite. Au bout de 20 minutes peut-être, on nous dit qu'il va falloir attendre une heure... Je panique un peu et commence à me faire une raison. Il était écrit qu'aujourd'hui, je serais emmerdé par les trains. Pour ma première conférence à l'étranger, c'est une réussite. On voulait que je m'en souvienne, c'est ça ? Je descends de la voiture pour demander quelques renseignements au contrôleur suisse que je vois passer au loin. Je suis sûr que lui va parler français. Je l'interpelle. Il me dit qu'il faut demander à son collègue italien pour les correspondances en Suisse. Ce que je fais. Le gars me répond gentillement en français. Il m'explique aussi qu'on n'a plus de locomotive... Elle doit arriver avec un train venant de Milan et il a une heure de retard.
Je remonte à ma place et continue ma lecture. On voit arriver un train avec deux locomotives. Ça sent le départ imminent, ce que la gentille voix féminine nous annonce quelques minutes plus tard. je me fais une raison : je n'aurai pas le bus jusqu'à Levido Terme. Je prendrai un taxi, mais il va falloir que je fournisse un effort pour me souvenir du nom de l'hôtel et de l'adresse.
On arrive en gare de Milan. Je demande au contrôleur si il peut me dire quel est le quai du train pour Vérone (un autre changement). Il me dit "4' mais qu'il n'est pas sûr et que le plus simple est que je regarde sur les panneaux... Oui je me doute...
Je marche un peu. Les quais sont retirés. Plus on avance, plus ils s'éloigne. Je suis arrivé quai numéro un, et j'ai déjà marché pas mal pour trouver le quai deux. Ça va durer longtemps. Il me reste quelques minutes pour choper le départ pour Vérone. Je le trouve. Je trouve une place assise non-fumeur assez facilement. Je suis entouré d'Italiennes. Pas terribles... Une petite Beure est mignonne. Peut-être un peu jeune. Les autres sont vieilles. On part.
Au bout d'une demi-heure on entend tous un clang blang dans les essieus. Je vois un passager qui se lève. Je crois qu'il est allé tirer le signal d'alarme. On s'arrête dans un village (une ville ?). On voit passe des voitures. On ne sait pas ce qui se passe. Une femme de mon compartiement se lève à son tour et revient quelques minutes plus tard. Elle parle avec ses compatriotes. Je pige nada. J'ose une question en anglais :
-Could you explain me what's happen ?
Elle m'explique dans un anglais aussi approximatif que le mien qu'on a heurté un chien et que les mécaniciens s'assurent bien qu'il n'y a qu'un chien. Une autre femme un peu plus douée pour les langues m'explique un peu mieux. On s'arrête un instant, puis deux... Ça se prolonge une heure durant. Je suis encore "chocolat" pour ma correspondance à Vérone. Je ne pourrai même pas voir les amants. On repart enfin. On s'arrête à Brescia. Un club de foot ici. J'ai des souvenirs de ma jeunesse. Si on m'avait dit qu'un jour j'y passerais...
Enfin Vérone. De nouveau la course pour trouver le quai. Le contrôleur m'avait de nouveau donné une correspondance en me disant qu'il fallait que je prenne direction Bolzano ou Brennero. Je trouve le quai. Le train arrive un peu en retard. Pas grave, celui-là, je l'aurai. Je monte dedans et m'installe à côté d'une fille. Italienne, ce qui est confirmé quand elle tend l'oreille à travers la fenêtre ouverte pour écouter le voix annoncer qu'il va y avoir encore du retard. On attend un autre train qui a du retard et on assure la correspondance. J'engage la conversation avec elle. Elle descend aussi à Trento. Elle m'indique même la station de taxi quand elle sort du train. Évidemment, je me retrouve le dernier dans la file d'attente pour un taxi. En plus, il y a un taxi qui arrive toutes les 5 minutes. Je vais encore attendre un peu ici dans le froid. On voit des lumières dans le noir, en altitude. On doit être dans la montagne. Je verrai ça demain.
Le taxi arrive enfin. Je lui dis dans un souvenir revenu de Suisse :
-Levico Terme, Hotel Bellavista, avec un piètre accent italien. Il m'explique que c'est très joli de jour. Sous le soleil. J'essaie de lui expliquer que c'est joli aussi sous la neige. Il ne comprend pas un mot de français, ni un mot d'anglais. je lui explique que c'est un truc qui tombe du ciel...
-Neva ! il me dit. Je dis "oui". Je connais un mot en italien maintenant...
On arrive à l'hôtel à 23h00. L'organisateur de la conférence en chef vient me voir dans le taxi quand il me voit peiner pour payer le taxi driver. Il me demande en français si il y a un problème. Aucun, lui réponds-je. Je veux payer en euros, et ce gars veut me rendre des lires. Mais si je ne trouve pas moyen de dépenser mes 100 euros, je vais me retrouver avec des lires qui n'auront plus cours dans deux mois. En plus il m'en refile plein ce bougre. Me voilà avec plein de billets... et deux pièces. Mais enfin arrivé. L'hôtel a l'air bien. C'est propre à la limite du luxueux à l'intérieur. Je trouve des gens, et mon co-chambre. Un Autrichien faisant une thèse à New York. Je mange un peu et bois aussi. Depuis 13h00 je n'avais rien avalé/bu. Et on parle de voyage d'agrément...

Le 5 Janvier 2002

Transparents.

Comme je vais à une conférence et que je n'y expose rien, j'ai décidé de faire un poster.ma collègue de bureau avait dit qu'on le ferait ensemble avec LaTeX, mais elle m'a avoué avant son départ pour chez elle --Barcelone-- qu'elle avait demandé à des amis de le faire pour elle, avec une belle impression sur une feuille A0. Je me démerderai donc tout seul. J'ai pensé qu'il serait bien de faire comme si je faisais des transparents (et j'ai déjà ceux de ma thèse, qu'il me suffit de traduire en anglais) et que je les scotche ensuite les uns aux autres.
Ce soir, vers minuit, je me suis dit qu'il serait bien d'aller au lit pour ne point être trop fatigué demain matin, et ne pas pioncer tout le temps dans le train, pour ne plus trouver de sommeil demain soir à l'hôtel. Je me prépare quand je m'aperçois que je n'ai pas rassemblé tous les transparents ensemble. Je me retrouve donc illico presto les genoux sur le sol avec ma règle et mon rouleau de scotch à faire du découpage et des travaux manuels et techniques, comme on le faisait en secondaire. J'ai quand même mis plus d'une heure à tout rassembler.

Le 4 Janvier 2002

Z'euros.

Ça y est. Il ne m'aura pas fallu attendre longtemps pour l'entendre.
-Bonjour Madame. Je voudrais retirer des euros.
-Il vous en faudrait combien ?
-100.
-Nous disons donc cent z'euros.
-... Oui c'est cela.

Le 3 Janvier 2002

Calme.

Une preuve est faite : que ce soit en France ou en Suisse, les vacances sont sacrées. J'ai vu peu de monde aujourd'hui et demain aussi je crois que ce sera pareil.

Le 2 Janvier 2002

Retour.

Ma copine m'a accompagné ce matin à la gare de Lyon. Je crois bien que c'était la première fois que je la voyais. Elle m'a laissé sur les quais parce qu'elle devait prendre aussi le train depuis la gare de l'Est en même temps que moi.
Je me suis donc retrouvé seul dans cette grande gare, avec des horaires en bleu, et d'autres en jaune. Un truc pour tromper les profanes encore. Enfin mon train est annoncé. Tout se passe bien dans ce dernier. Je retrouve mon appartement en Suisse. Je suis tout seul alors que j'ai vu ma copine, sa famille, les copains, la famille... Un petit coup de cafard. Je pars pour un pays inconnu dans 4 jours. J'ai pas mal de boulot à faire d'ici là.
Le soir, j'appelle ma copine. Ça va un peu mieux...