Le 25 Octobre 2002

Clés.

C'était prévu depuis un certain temps : je devais rentrer ce week-end en France. Ma copine devait quant à elle s'absenter ce vendredi soir avec des copines de boulot pour faire une soirée. Elle m'avait préparé à manger, et je devais arriver comme à mon habitude vers 21h00.
Arrivé en gare de Mulhouse, c'est-à-dire quelques minutes avant de descendre, une peur m'envahit. Ai-je pris les cléfs ? Je me lève très vite de mon siège. Je fouille dans ma poche droite (je sais pertinemment que je ne mets pas les cléfs dans la poche gauche) et je ne trouve rien. Je me dis que la plus bête solution serait de retourner à Lausanne ce soir, et de ne revenir que demain matin. J'abandonne aussitôt cette idée. Je pourrais aussi appeler mon frère (je sais qu'il est à Mulhouse ce week-end puisque mon père me l'a dit par mail cet après-midi). Mais je me dis aussi que son numéro, je ne l'ai pas. Il est dans le carnet de ma copine, qui est chez elle. Comment vais-je faire ? Je peux attendre devant chez ma copine qu'elle rentre, mais si elle rentre après minuit ça va être long d'attendre tout ce temps et surtout de le perdre. Je peux aussi aller dans un bistrot siroter une bière. Mais je sais que ça ne va pas plaire à ma copine. Le train arrive. Je descends. Je ne me démonte pas. Je prends mon billet retour, j'achète le journal télé. Je pense soudaienement que je peux appeler mon père : il me donne le numéro de portable de mon frère, et voilà la problème résolu. Le truc, c'est que ça sonne occupé chez mon père. À 21h15, 21h20, 21h45, 21h55. Mais que'st-ce qu'il fait ? Ma copine me suggèrera plus tard qu'il devait être sur internet. Je décide de rentrer chez mon frère à pieds. Je connais vaguement son adresse, je vois sur la carte, qu'il habite par "là". Je me dirige donc vers chez lui. Enfin, aux environs de chez lui. Heureusement que je trouve un plan de la ville sur une grande place. Je regarde les églises. Il habite près d'une d'entre elles. Je trouve enfin son nom de rue. Je fais quelques détours pour arriver chez lui. Ça se passe bien ensuite. Il me demande ce que je fais chez lui. Je lui dis que j'ai oublié mes cléfs... Il se moque un peu de moi. Il est 22h30 environ. Je lui dis que j'appelerai chez ma copine à partir de 23h00. Elle ne répond pas. En fait, c'est elle qui appelle un peu après mon deuxième coup de fil. Elle commençait à s'inquiéter. Je n'étais pas chez elle quand elle est arrivée.
Mon frère me ramène chez ma copine. Elle est toute chamboulée et inquiète. Je la rassure. Elle m'explique peu après que c'est dans ces moment-là qu'elle se rend compte qu'elle tient à moi.

Le 4 Octobre 2002

Baby-foot.

En ce moment, à l'école, ce sont des journées internationales de robotique.
Avec quelques copains, on va manger près du lieu où se tient cette conférence. On passe près d'un baby-foot. On ne voit que deux joueurs, et du même côté. Par contre, il y a une armature autour du baby-foot, avec une caméra au centre, accrochée en haut. De l'autre côté des joueurs "humains", il y a des armatures autour des tiges, et ça bouge tout seul. On a vu aujourd'hui le premier robot qui joue au baby-foot. Et qui marque des buts aussi.
L'homme s'amuse avec l'argent de la recherche.

Le 3 Octobre 2002

Rallonge.

Depuis quelques jours, je suis responsable de l'informatique de la chaire. Ça ne me pose pas spécialement de problème, juste que ça va me prendre un peu de temps. Dès hier matin, une thésarde vient me voir et me demande de faire quelque chose pour son ordinateur : elle prétend que l'écran est trop petit et qu'elle ne voit rien. Je lui dis alors qu'elle peut prendre mon ancien écran, un 17 pouces. Comme je suis responsable, je lui apporte dans son bureau, je prends quelques câbles, et je lui installe son écran, en priant secrètement que les branchements sur son portable sont les bons.
à un moment, je lui demande :
- Et où je branche l'alimentation de l'écran. Le fil est trop petit. Tu n'as pas d'autres prises ?
Elle me dit que non. Je lui dis alors qu'on n'a pas de rallonge. Je vais tâcher d'en trouver une, avec une prise multiple. Cependant, je note qu'il y a des prises sur la gauche de son bureau de travail (pas celui où il y a son portable et le nouvel écran). Elle me dit qu'elle ne veut pas tout bouger, parce qu'elle aime bien avoir plein de lumière sur son bureau quand elle travaille sur papier, et ce bureau est pile sous la fenêtre. Soit. Je trouve ça un peu bête, parce que du coup, elle se retrouve avec le reflet du jour dans son écran. Enfin.
Je vais voir mon collègue, qui s'occupe avec moi de l'informatique. Il me dit qu'il ne sait pas où trouver des câbles électriques.
Je vais voir au centre d'informatique. La secrétaire, très serviable, appelle quelqu'un pour lui demander où je peux en trouver. Elle m'envoie tout à l'est de l'école. J'y vais aussitôt. Je trouve la personne assez vite. Je la suis. Elle me demande si le bon de commande accroché par aimantation sur l'armoire-là est à moi. Je lui dis que non. Alors elle s'excuse et me dit que je dois revenir avec un bon commande qui a cette forme (elle me montre un modèle). Ok. Je vais revenir bientôt, quand la secrétaire m'aura filé un bon de commande (alors que tout le matériel est là !)
La secrétaire, après m'avoir filé un bon me dit qu'il faut qu'il soit rempli à la machine à écrire. Soit. Je lui prends le bon, le donne les infos pour le remplir. Elle me le redonne, une heure après, vers 16h40, rempli. J'appelle le responsable des commandes, visité quelques heures plus tôt. Il me dit que c'est bien si j'ai le bon rempli, mais que je dois revenir le lendemain parce que là, il a fini depuis 5 minutes son service.
Le lendemain, je fais ça dès que j'arrive, vers 10h15. Je revois mon gars qui me file sans problème les énormes multiprises, avec le bouton on-off, rouge, sur le côté. 3 rallonges de 5 m., et aussi une grande rallonge de 10 mètres (il n'avait pas 8 m.). Je rentre dans le bureau de la thésarde. Je lui installe (enfin !) son écran. Elle me dit au bout de 3 minutes qu'elle se demande si l'écran du portable n'est tout compte fait pas mieux...
Je lui explique que tout le monde (sauf moi qui ai récupéré un 19") a un écran comparable au sien. Et que personne ne s'en plaint.
- Oui mais là, le mail (de son amie ukrainienne) j'arrive pas à le lire, et si j'agrandis la taille des caractères c'est pas terrible comme résultat. Elle me constate perplexe. Elle trouve une autre raison, plus "travail."
- Avec mathematica, je vois pas les caractères.
- mais tu dois pouvoir changer la taille des caractères non ? fais-je naïvement.
- Oui, ça donne ça.
- Et c'est bien comme ça non ?
- Oui mais quand j'imprime, ça donne ça. Elle me montre une feuille imprimé de Mathematica, en 16 pts.
- Oui, mais pour imprimer, tu remets ton document en 10 pts. Et je commence à prendre la porte. Elle me dit quand même qu'elle va remettre l'écran dans mon bureau. Je ne me propose pas pour l'aider.
Vers 11h30, je me pose enfin à mon bureau, et je peux commencer à faire des choses pour moi.