Le 15 Septembre 2002

Taxi.

2h45. La réception nous appelle. Il est tôt, mais on est prêts. Nos collègues de route prennent un petit-déjeuner. Il n'y a rien pour nous faute d'avoir demandé. Tant pis. On prend un jus d'orange et ça suffit.
Pour une fois, le bus est en avance. On appelle nos collègues à la traîne.
Tout se passe bien jusqu'à Mulhouse.
On arrive à peu près à l'heure. Il est environ midi. On sort de l'aéroport. On ne voit pas de taxi. Je cours après un, mais je ne vois rien. G. garde les bagages. On retourne à l'aéroport. Je demande si cest possible de nous faire appeler un taxi, pour rentrer sur Mulhouse ville. La femme fait 3 numéros avant de trouver quelqu'un qui veut bien faire le chemin. Une galère pas possible. Ça nous coûte la bagatelle de 55 euros. Je m'en souviens encore, presque 11 mois après les faits.(le 5 août 2003, 23h27).

Le 14 Septembre 2002

Rethymnon.

On s'est levés à la bonne heure. Suffisemment dormi pour ne pas être fatigués de l'excursion de la veille, et suffisemment tôt pour être à Rethymnon aà 10 heures.
On commence notre visite de la ville. On contourne la forteresse, très imposante. On peut la visiter, mais lorsqu'on voit que c'est payant, on se ravise. On descend dans la ville. On voit le port vénitien de loin. On voit surtout les petites ruelles. Le soleil alterne avec les nuages. Il faut que je m'achète une casquette. On fait pas mal de boutiques. On tâche de faire un circuit. de manière à voir ce qui est conseillé par le guide bleu. On se débrouille pas mal, malgré le manque d'infos sur le guide, surtout en ce qui concerne le plan. On arrive à voir ce qu'il faut. Églises catholiques et orthodoxes, mosquées, minarets, fontaines. G. cherche toujours après des bijoux, pour sa soeur cette fois. Elle ne sait par contre pas ce qu'elle va prendre pour son père. Une bouteille d'Ouzo, comme je vais le faire pour le mien. On communique un peu plus avec les habitants. Je discute avec un marchand qui collectionne les euros. Il les a tous. Son magasin est bien. J'arrive à convaincre G. de ne pas s'acheter de tee-shirt. "Oui, ils sont très beaux, mais le trop de couleur va passer très vite, et tu ne pourras plus le mettre très vite."
On va manger dans un restaurant conseillé par le guide bleu, en face d'une église. Ce qui est bizarre, c'est qu'on est les seuls dans le restau. On se prend mutuellement en photo. On discute. Le gars est un peu long à venir. Il nous dit de ne pas prendre d'eau plate. Des gens arrivent au moment où on prend le dessert. C'est une bonne chose, on a eu le restaurant pour nous tous seuls. Il est 4 heures passées. Le temps de choisir mes cadeaux à rapporter et on va rentrer à l'hôtel, histoire de prendre un ultime bain de mer. On se promène à nouveau dans les ruelles étroites de Rethymnon. Au moment de retourner vers la gare routière, un luthier, costumé comme un Grec traditionnel. Je le prends en photographie. G. me dit que j'aurais pu lui demander avant. Il voit le flash et nous dit "no problem, come on." Il nous invite dans son magasin. Mais on ne veut rien acheter nous. Il nous invite, nous sert à boire. Du raki pur. Tu parles. Ma copine boit son verre comme si c'était du sirop. Il nous explique en allemand qu'il est allé en Allemagne. Qu'il a travaillé pour envoyer de l'argent à sa famille qui a acheté ce magasin pour lui. Il nous dit qu'il est aussi allé à Paris, à la Tour Eiffel. Mais on lui dit qu'on doit y aller. On doit rentrer... se baigner. C'est dommage de partir comme ça. Mais c'est grâce à ça qu'une journée géniale s'achève.
On rentre à l'hôtel comme prévu. On est les seuls à arriver à la plage à 18 heures. Tant pis, On fait quelques photos, histoire de dire qu'on est allés à la mer. On rentre quand G. a froid. Il est assez tard, mais il faut encore que nous fassions nos bagages. On prend du temps. Vers minuit, on s'endort : il reste 3 heures à passer en Crète.(le 5 août 2003, 23h24).

Le 13 Septembre 2002

Knossos.

Comme demandé à la réception, on est réveillés au bon moment. Vers 8h30, on attend le bus. Tiens ! ce n'est pas la même compagnie que pour aller aux gorges de Samaria. Héliades. Costa, le guide, nous dit que l'on peut monter. On pase, avec le bus, prendre de nombreuses personnes. Costa nous vante les mérites de la civilisation minoéenne. Ses commentaires sont peu objectifs, dommage. Il teinte son exposé de mythologie, de magie, de légendes un peu hors de propos. Dommage. On s'arrête en plein boulevard pour faire monter une femme. Ce sera notre guide à Héraklion, au musée archéologique, et aux ruines de Knossos.
La visite du musé est parfaite. Trop courte, dommage. La guide ne nous laisse pas le temps de voir la richesse des ruines minoéennes. Son discours est pourtant très intéressant. On voit les principales pièces. Curieux qu'ils n'exposent pas des copies, mais les originales. Ils autorisent les photos sans flashes. Mais je ne prends pas de photo. Un bon guide nous donnera des résultats de meilleure qualité. À la moitié du rez-de-chaussée, je vois la guide lire l'heure sur son portable. Elle fait la grimace. On sent qu'elle va accéérer. Elle nous dirige vers un fameux bijou minoen, constitué de deux abeilles en or qui déposent une goutte. Le bijou étant petit, mais très fin, tout le monde s'amasse autour de la vitrine. Un anglais s'incruste. Il nourrit des "excuse me" à tout va. Notre groupe de 37 personnes le laisse voir la vitrine à contre-coeur. Il nous dérange dans notre écoute. Il fait le tour de la vitrine et revient à la charge. Je lui dis qu'il pourrait attendre. Il répond qu'il était là le premier, que c'est à nous d'attendre. Je m'échauffe mais le laisse voir. Il observe moins de 10 secondes... tout ça pour ça...
On monte à l'étage. C'est là qu'il y a les fresques, le sarcophage, et aussi la bague de Minos. Elle nous raconte un peu son histoire. En redescendant, elle nous explique comment va se passer la suite : restau, temps libre et Knossos.
Le restaurant est bondé. On nous dit de revenir dans trente minutes. Donc on visite la rue piétonne. On s'arrête à chaque bijouterie, c'est-à-dire tous les 4 mètres. On tombe sur une fontaine. Puis une rue marchande. Pas mal, mais plus trop le temps. On doit remonter manger. Le restaurant est toujours bondé. On se retrouve à table avec un couple de La Rochelle, qui doit aller passer quelques jours en Alsace ensuite. Les femmes vont aux toilettes. Le menu est presque grec : le feuilleté aux épinards, le poisson avec du riz. Le melon en dessert est très moyen. On profite encore après de près de trois quarts d'heure de temps libre, avant de retrouver le bus à 15h00. On ressort notre guide bleu. Il nous indique que la rue marchande aperçue avant le repas est La rue marchande d'Héraklion. On visite un peu, mais rien ne nous inspire. G. est plus motivée par des bijoux pour sa mère. Elle marchande un bracelet 30 euros. C'est de trop, 3 cadeaux à faire, elle n'en veut pas pour plus de 20 euros pour chacun. Le vendeur dit qu'il peut aller à 25. G. insiste : 22 euros. Le vendeur accepte le marché. Aussitôt sortis, elle est en rage : elle est sûre qu'elle aurait pu l'avoir pour 20.
On rejoint le bus sans mal. On arrive pile à 15 heures. J'ai été habitué, après un an de Suisse. Des gens arrivent en retard. On ne part qu'à 15h20, parce qu'un bus n'a pas trouvé meilleure place que devant le nôtre. On rejoint Knossos assez vite. Tout est déjà payé. On entame la visite. Je fais quelques photos. Les endroits les plus impressionnants ne sont pas ce qui dépasse, mais bien les fondations. On ne sait pas si c'était un palais. Mais il y a une salle du trône. Avec un trône riquiqui. Il y a des traces d'incendie. La guide explique bien, même si elle n'est pas neutre envers Evans, l'Anglais qui a mis à jour les ruines de Knossos et qui a voulu tout restaurer. Les alentours sont superbes sous le soleil crétois. La visite est bien mais un peu courte. Par contre, tout est orienté pour les touristes. On repart.
Encore une journée de passée. Demain la dernière.(le 5 août 2003, 22h15).

Le 12 Septembre 2002

La Canée.

Pour profiter pleinement de la visite de La Canée, à une heure de bus à l'ouest de Rethymnon, elle-même à dix minutes de l'hôtel, on avait prévu de se lever assez tôt : 7h00. Pour être sûrs de respecter notre calendrier horaire, on a demandé la veille à la réception de nous réveiller. À 8 heures, on prend le bus "bleu" pour gagner la gare routière de Rethymnon. On avait pris la leine la veille d'acheter 4 billets à 0,95 euros pour le bus. Pour La Cané, la vendeuse du supermarché où l'on vend de tout : épicerie, souvenirs,... mais qui n'est pas plus grand qu'un commerce traditionnel, nous a dit de voir avant de prendre le bus. Ce qu'on fait. 11 euros pour deux pour un aller simple. Le voyage dure une heure. On croise moins de touristes, moins d'Allemands, et plus d'autochtones.
La Canée est le terminus, on ne se pose pas de questions. La gare routière n'est pas située au centre. Aussitôt lâchés dans la ville qui fut aussi la capitale jusqu'à il y a trente ans, on erre un peu. Le plan du guide bleu nous paraît un peu léger. Les rues n'y figurent pas toutes. Je nous dirige à l'instinct. On tâche de trouver la mer. On reconnaît un "Champion." On suit la rue pour arriver à la mer. C'est le marché. Les scooters roulent comme nous marchons : vite. Cette rue aboutit à un cul-de-sac. On est obligés de retourner sur nos pas. On se dispute un peu quant à la direction à prendre. Je prétends qu'il faut aller au nord pour trouver la mer. G. n'est pas d'accord, mais elle suit mon avis. On repasse devant le "Champion." Elle se moque de moi. Au lieu de passer devant, on poursuit dans la même direction. On aboutit sur les rues commerçantes. On ne s'est pas trompé. On arrive sur une place qui donne sur le port phénicien. Hop ! une photo. On marche un peu et on rentre dans une ancienne mosquée transformée en musée. Le guide bleu indique l'entrée libre, donc je progresse dans le lieu. Ma copine s'arrête pour payer. Je demande à la guide comment ça se fait. Elle dit que depuis cette année, l'entrée est payante (2 euros). On y reste un certain temps. Pas de photo. Surtout avec flash. On marche un peu dans les rues. On croise les ruines de maisons anciennes. On tombe sur le quartier juif. Je sais que c'est par là que le guide bleu donne une bonne adresse. Mais ça n'ouvre qu'à 13 heures, et il est... 13 heures. On reviendra plus tard. Vers 14 heures, on revient à Tamam, le restaurant à pirx modérés conseillé par le guide. On prend la carte. Le serveur oublie les assiettes pour y mettre l'huile d'olive que l'on sauce avec le pain en guise d'apéritif. On choisit chacun une entrée : salades grecque et crètoise, et un plat : du mouton accompagné d'une sauce. On se laisse tenter par du vin. G. ne veut pas de rouge. Elle préfère un blanc léger. Je choisis un "sweet," décrit "very sucré" par le serveur. Il nous propose de goûter si il y a une bouteille d'ouverte dans la cuisine.
En effet, c'est du sirop. Il nous conseille un autre, fameux. Il revient ensuite avec deux énormes assiettes remplies à ras bord. Jamais je ne mangerai tout ça. On prend notre temps avec. On arrive tous les deux à la fin. Arrive ensuite le mouton. Il y a peu de viande, mais additionné de riz et de blinis, ça fait vite beaucoup. Je mange toute ma viande, mais laisse les blinis. G. mange tout. Je me demande où elle met tout ça. Pas de place pour le dessert. 30 euros tout compris. Je reviendrai.
On marche pas mal pour digérer. On visite encore. G. commence à faire les vitrines pour ses cadeaux. Je pense que j'ai bien le temps d'y penser. Vers 18 heures, on prend le chemin du retour. Plein de gens attendent en même temps que nous. On arrive à l'h&oci;;ctel pour manger (encore). Ce sera très léger. (le 5 août 2003, 0h33).

Le 11 Septembre 2002

Plage.

Une journée tranquille au possible. La signification véritable de "vacances." On se lève à l'heure qu'on veut (avant 10h00 pour profiter du petit-déjeuner), puis on va à la plage. On mange le midi et vers 14h00, on se décide à aller à Rethymnon, la préfecture, pour visiter un peu. Les bus sont toutes les 20 minutes. On attend le suivant en somnolant un peu. 14h30. On prendra le suivant. À 15h00, on se décide. On se chausse, se prépare à prendre celui de 15h20. G. n'est pas très chaude. On vient de bien dormir. On décide de continuer, elle son livre, moi ma sieste. À 18h00, il est trop tard. Ce qui est dommage, c'est qu'avec jeudi et la visite de La Canée, vendredi celle de Knossos et samedi celle d'Héraklion, on ne retournera pas se baigner.
On écrit quelques cartes. G. a du mal à écrire les 3 siennes. J'en ai écrit 8. Le reste pour plus tard.
Ce soir, on tombe sur la rediffusion sur TV5 du journal de France 2. On avait presque oublié que ça faisait un an. (le 4 août 2003, 01h25).

Le 10 Septembre 2002

Samaria.

20h36. On s'est réveillés pour aller manger. Mêmes salades (à peu de chose près) et de la nourriture (trop) franco-allemande. On mange peu et vite. On retourne se promener sur le bord de la plage. On se pose dans le sable. On parle de ce qu'on va faire dans la semaine, à notre retour. On regarde un paquebot s'éloigner. La lune joue à cache-cache avec les nuages et nous. Son premier quartier est superbe. On rentre dans notre chambre. Vers 10 heures moins dix, l'animation se met en route. C'est censé être la soirée "contacts." On entend l'animateur "whiskey," ou autre chose phonétiquement proche, à plusieurs reprises. La compagnie créole et son bal masqué l'accompagne. Puis ça fait rire les oiseaux. Ensuite, "scié bwa" de Kassav. Mais où est-on tombés ? Philippe Lavil. Le DJ se calme sur les chansons françaises, pour se consacrer au disco. Imagination, Ring my bell, YMCA, et aussi quelques titres récents. Kylie Minogue et Jennifer Lopez. Vers minuit, on entend, alongés sur nos lits, le prélude de Bach. Tiens, ça me rappelle la chanson de Mauranne. Bravo ! c'est elle, suivie par la reprise par Liane Foly de la vie ne m'apprend rien. G. me dit que ce doit être le signe de la fin de la soirée. Voilà Maurane et Liane Foly reléguées au rang de chansons de fin de soirée disco en Crète !
22h36. Encore une journée bien remplie. Comme on l'avait payée la veille, nous sommes allés faire une marche de 16-18 kilomètres dans les gorges de Samaria.
On a demandé à l'accueil à ce qu'on nous réveille vers 6h30. Le petit-déjeuner en avance à 7h00, pour prendre le car à 7h30. La politesse grecque doit se situer autour de 20 minutes : vers 8 heures moins dix, le bus se pointe. L'accompagnateur nous prend nos billets et nous voilà dans le bus. Avec les Lorrains et les Alsaciens.
On arrive à Onolas vers 10h00 après une courte pause dans la campagne crétoise. L'accompagnateur nous file nos billets et nous voilà partis. Dès les premiers pas ma copine n'est pas rassurée. Elle hésite à chaque pas. Elle croit tomber dès qu'elle pose. Elle manque de craquer. Je vois qu'elle en a déjà marre. Je vais un peu plus vite mais elle reste à sa vitesse. G. laisse les gens nous doubler. Ça lui permet 1) de ne gêner personne, 2) de ne pas être stressée par quelqu'un qui s'impatiente derrière.
Les escaliers, lorsqu'il y en a, sont raides, les pierres blanches glissantes et poussièreuses, les gens et moi, rapides, pressés. Je profite de la lenteur de ma copine pour prendre quelques photos. Je pense déjà au journal que je ferai sur le web, en commentant mes photos. Je pars de l'hypothèse qu'elles seront bien prises, que j'aurai su utiliser le scanner et que j'aurai eu le temps de faire les pages HTML. Le chemin descend à pic, en lacet. Des phases de faux plat, puis de nouveau une descente raide. On croise des gens dans l'autre sens. Bon courage à eux !
Heureusement, le parcours est parsemé de pauses. Pause-eau, pause-toilette. On a pris une demi-heure de retard sur le planning prévu. Va-t-on arriver à le rattraper ?
On ne prend pas de pause longue. Le guide nous préconisait des pauses de 20 minutes. Nous, on fonce. Ma copine tombe plusieurs fois. Elle raye le carreau de sa montre. On prend une photo dans une vallée où les gens entassent des pierres les unes sur les autres. Une légende canadienne (ou tibétaine), nous expliquera le guide plus tard, dit que si la pile tient la saison, alors les auteurs sont assuré de revenir.
Hop ! la pause déjeuner dans l'ancien village de Samaria. Maintenant que les gorges sont parc naturel, plus personne n'y habite. Mais c'est encore plus fréquenté. Notre repas est frugal. Une orange, un oeuf dur et un sandwich. On repart à 14h00, comme le guide nous l'avait conseillé.
On le croise. Il nous dit que le plus dur est fait. Ça se voit. Mais c'est aussi à partir de maintenant qu'on fait plus de photos. Avec le ruisseau (la Samaria), c'est superbe. La vallée est très encaissée. Le pire, c'est 3 mètres de large sur 300 de haut. Il a fallu installer un petit pont de bois (qui ne tenait plus guère...) pour aider les gens. L'eau est claire et potable. Le guide nous avait interdit de brouiller l'eau parce qu'elle alimente les gens sur la côte. En fait, on en a traversé une bonne dizaine de ces petits ponts de bois.
On sort du parc national. Curieuse guérite qui signale la fin de la promenade. Un Crétois nous reprend la deuxième moitié du ticket : ils comptabilisent les personnes qui sortent du parc national. On voit sur une carte qu'il reste deux kilomètres avant la mer et le port. On marche donc sous le soleil. G. me repasse un peu de crème solaire. Voilà la mer au loin. La route est tranquille. De plus, il nous reste une heure avant l'heure donnée par le guide. On comprend qu'on aurait dû emporter nos maillots de bain. L'endroit est superbe. Et malgré un tourisme développé à outrance, on perçoit les endroits restés sauvages. Le bus-bateau n'est pas prévu avant 18h00, c'est-à-dire pas avant 18h20, qu'on pense G. et moi. On le voit au loin vers six heures moins dix. Il n'avance pas. Mais à dix-huit heures, le voilà à quai. Il charge les gens par l'avant. par la même entrée que les voitures. C'est le quai qui l'arrête. Ça fait un peu penser à du bétail. Au fond du pont inférieur, deux escaliers mènent aux places assises, précédés par deux personnes du bâteau chargées de nous déchirer nos titres de transport. Le voyage, à quelques centaines de mètres de la côte, dure une heure. L'endroit que l'on quitte, Agio Roumeli, n'est accessible que par la mer. Ce bâteau est le dernier lien avec la vie avant demain matin.
L'accompagnateur nous attend de nouveau dans le bus. Une trentaine pour être approximatif. Tous reprennent la route du nord, une des deux de l'île qui permettent de lier le nord au sud. Avant, c'était trois jours d'âne. Maintenant c'est trente bus à 19 heures. Ils prennent tous la même route en lacet. On monte vite à mille mètres d'altitude et on compte rapidement 9 bus qui nous suivent. L'essentiel contient des Allemands. Notre bus est mixte : Français et Allemands. Le guide donne quelques commentaires sur la route que nous empruntons. Et il commence par la langue de Goethe. Quand il parle français, on comprend l'us des petites pierres entassées dans la vallée de la Samaria. La nuit tombe sur les montagnes blanches et on arrive vers 21h00, à l'heure pour prendre notre repas à l'hôtel. Le guie a simplement dit qu'il marchait plus vite que nous en réponse à ma question "comment faites-vous pour arriver avant nous ?" Autant pour la pause de midi, je veux bien le croire, autant pour l'attente du bâteau, j'y crois moins, et pour l'attente du bus, j'y crois carrémenrt pas.
Je ne sais pas si ma copine est contente d'avoir fêté nos 100 mois en marche montagnarde.(le 4 août 2003, 0h17).

Le 9 Septembre 2002

Crète.

2h32. (heure locale). Enfin assis sur le lit. Il nous a fallu attendre prè's d'une heure à l'aéroport pour que nos bagages arrivent. Rien que dans les films, l'attente des bagages qui n'arrivent pas, ou bien qu'ils soient envoyés ailleurs (comme dans Une pour toute), ça me stresse. J;ai toujours fait ce rêve de perdre mon sac d'école. Je ne sias pas si il faut y voir un signe. En tout cas, je fais l'expérience par moi-même du retard des bagages. Ensuite, attendre que tout le monde monte dans le bus qui doit nous conduire tous respectivement dans nos hôtels. La femme, qui parle un français touristique, nous indique l'attente. 20 minutes pour le premier hôtel, puis 15 pour le 2me, gna gna gna le 3me et le nôtre après une heure trente de route. On découvre la côte nord de Crète de nuit. Les routes accrochées aux flancs des montagnes sont très impressionantes.
2h40. (heure locale, jusqu'à notre retour). On va au lit, jumeaux. (le 1ier août 2003, 1h53).
17h32. La voilà qui me demande des M & M's, sous prétexte que c'est le goûter. Il a plu il y a une dizaine de minutes, c'est chiant. Je pensais retourner à la plage. C'est sûr que ce n'est pas compromis, mais enfin. J'ai mal dormi cette nuit. Un peu le décalage horaire (coucher plus tôt), un peu d'appréhension. Je me suis réveillé complètement décalé. G. est venue me rejoindre dans mon lit pendant 10 minutes. On est allés prendre le petit-déjeuner (occidental) puis, en guise de digestion, on est allé voir la mer. Il nous suffit de traverser la rue et de marcher un peu. On y rencontre deux personnes de l'hôtel. Ils reviennent de la baignade -déjà. J'engage la conversation. Ils nous conseillent d'aller un peu plus loin. On fait demi-tour pour aller nous préparer. G. essaie les trois maillots de bain qu'elle a emportés. Moi, je mets l'unique.
On fait à nouveau le chemin de la plage. On se passe de la crème. Elle doit bien protéger : elle nous donne une couleur violette. G. me dit que la crème se bloque dans mes poils. J'en ai partout. Le nez et le front aussi. On se plonge ensuite direct dans la Méditerranée. G. trouve l'eau froide à 23-24 degrés. On ira aux Maldives ou aux Seychelles pour avoir de l'eau chaude.
On finit par rentrer. L'hôte d'accueil de l'hôtel nous indique qu'il n'est que midi. Ça laisse largement le temps de prendre une douche.
Je monte dans la baignoire. Pas d'eau nulle part. Quelle est cette blague ? Je ne m'inquiète pas. L'eau revient trois minutes plus tard. Me voilà propre. J'entreprends G. pour qu'elle prenne aussi la sienne. Plus d'eau. L'eau est par intermittence par ici. On va manger quand même. Ouzo et jus d'orange en apéritif. Putain ! c'est fort leur truc anisé. En plus, j'aime pas trop le mélange alcool anis. Une fois mais pas deux. Salades froides au choix, feuilles de vigne, et plats chauds typiquement... grecs ? : jardinière de légumes, frites, poulet. G. me dit que le repas est affiché à côté. Curieux que les plats ne soient pas plus grecs que ça. Les salades sont bonnes : concombres, tomates et feta. , concombres seuls, fromage blanc, oignons, une espèce de semoule, mie de pain de la couleur du pamplemousse rose, tomates seules, choux blanc et rouge, haricots (pois chiches ?), des légumes macérés, a priori dans du vinaigre, mais en fait dans du sel. Rhââ c'est archi salé leur truc, ou alors trempés dans le fromage blanc. Des pâtes colorées froides et de la salade d'omelette. Le raisin blanc (local) et de la glace (goût vanille discret et goût bubble gum). J'aurais dû me méfier : une glace jaune qui doit briller dans la nuit, c'est forcément une arnaque. Il est vite 14h00. À 14h15, une nana de l'agence doit venir nous briefer un peu. On retrouve les gens qui sont arrivés en même temps que nous. Un couple de Lorrains (de Metz) et le fameux couple croisé le matin. Ils viennent de Colmar, ont déjà passé une semaine à Djerba, au Club Med. La nana, prénommée Annelise, se pointe avec 20 minutes de retard. Je crois que ce n'est pas leur truc aux Grecs, la ponctualité.
Elle nous explique, en français, les excursions classiques. On lui parle de Knossos, des Gorges de Samaria, de Rethymnon, de La Canée, d'Héraklion. Elle nous fait un topo sur la Crète : dans les années 60, c'était 3 jours de dos d'âne avec un bon équipement, pour traverser du Sud au Nord. Maintenant, il y a deux routes qui traversent l'île. Elle nous vante Rethymnon. Notre guide (touristique, acheté pour l'occasion : c'est bien de savoir où on va mettre les pieds) est moins OK avec elle. On verra. Elle nous parle des tarifs aussi. Deux excursions à deux pour 172,80 euros. Ouch ! L'hôtel nous préparera cependant un panier-repas. Tiens ! un arrivage de nouveaux touristes. Bon, on ira voir la réception plus tard.
Le ciel est gris. On entend le tonnerre. On va faire un tour, "sur la gauche en sortant de l'hôtel" pour suivre les conseils d'Annelise. On achète 20 cartes postales (pour 5 euros). Les filles de la caisse me paraissent bien jeunes. La plus vieille tente de convaincre sa cadette d'aller chercher sa mère. La petite ne dit rien, ne bouge pas. La grande tire june grimace qui nous fait sourire. La mère revient. Je demande des timbres. Elle me dit pas avant 18 heures. Ok, je reviendrai. On continue notre promenade sous un ciel bien menaçant. On voit un éclair. 12 secondes. Le tonnerre. L'orage est dans la montagne... On traverse un pont. Je me demande comment il tient. Le parapet n'est pas haut ! On aperçoit des lézardes et les armatures. Le ruisseau d'orage qui passe au-dessous est à sec. On rentre. La pluie se met à tomber. Notre deuxième baignade de la journée est bien compromise. On compense par une sieste... de deux heures.(le 2 août 2003, 1h29).

Le 8 Septembre 2002

Retard.

(Les heures sont celles auxquelles j'ai écrit le journal, sur un cahier petit format, gros carreaux).
12h15. Mon frère avait dit qu'il passerait vers midi. On irait faire un tour en ville. Je lui offrirais un kebab et il nous emmènerait à l'aéroport. 12h15, je l'appelle : il me dit qu'il est devant "chez nous." Le téléphone sonne. Je me demande pourquoi il n'a pas sonné à la porte, lui. La maman de Gladys lui souhaite un bon voyage. Mon frère sonne. Enfin. On fait ce qui était prévu.
17h21. Je prends le cahier pour tenir le journal. Gladys est un peu stressée. À l'arrivée à l'aéroport, il y avait une longue file d'attente pour retirer les billets. Puis après une autre queue pour l'enregistrement. La nana nous dit : "embarquement à 18h10." Je fais l'étonné :
- Oui, il a du retard. Décollage prévu à 18h40. Ok. Ça commence que je chuchote à ma copine. La nana est désolée : il n'y a plus de place hublot. En plus, il n'y a pas de place côte à côte. Tant pis, un couloir nous séparera. On trouve un banc à squatter. Elle a pris le guide bleu de la crète. Je prends le cahier pour décrire le plouc qui part en vacances : mocassins de vile, socquettes de sport, bermuda beige, chemise à fleurs claire, le bob blanc. Manquait plus que le Kodak. L'attente est longue. En bon touriste, on est allés faire une photo, pour patienter. La première avec l'appareil, acheté spécialement pour l'occasion. Ma copine pose, sur la route, avec la verdure suisse ensoleillée en fond de photo. J'ai un peu de mal avec l'appareil. J'appuie. Un bruit. J'appuie. Un bruit. Je suis convaincu que c'est la mise au point. En vrai profane, j'attends le flash... Au bout de la quatrième fois, je contrôle l'écran digital. J'ai pris ma copine 4 fois en photo. 4 fois la même. Heureusement, elles sont réussies. Elle, ne me prend qu'une fois.
19h23. On décolle enfin. Ça n'a pas été sans mal : avec près de deux heures de retard. On a, enfin, j'ai, discuté un peu avec des Alsaciens assis dans la salle d'embarquement en face de nous. Un vieux couple allemand jouait au rami. J'ai tenté d'en expliquer les règles aux trois Alsaciens. Non sans peine.
On a établi des hypothèses quant à savoir quels étaient leurs liens de parenté. En les écoutant, on en a déduit que c'était la mère, la fille et son copain, en vacances en Crète eux aussi.
La mère s'est levée dans l'avion. Un excès de zèle l'a poussée à ouvrir les compartiments à bagages à main, et à offrir des coussins-oreillers à qui en voulait. Pourvu qu'elle n'aille pas, comme nous, à Rethymnon...
20h07. Ça y est, elle s'est relevée. Elle a ouvert un autre compartiment. Elle offre des couvertures maintenant. C'est vrai qu'il fait un peu frais dans cet avion, à 10000 m.

Le 2 Septembre 2002

Marathon.

Je voulais rentrer tôt ce soir. Mais la recherche avance pas mal. Disons surtout que j'arrive à me motiver pour faire moins de pauses, moins de jeux, moins de web, et que j'arrive à lire de plus en plus de maths, à chercher de plus en plus (au moins en temps si ce n'est en quantité). Je me suis donc laissé emporter. Me voilà chez moi juste avant le film, à 20h40 sur TSR1 : Taxi 2. Je l'ai déjà vu plusieurs fois, mais ce fut encore un plaisir de le voir. Je rigole aux mêmes endroits, tout seul chez moi. J'en ai oublié d'aller aux toilettes, et de me faire à manger. Je regarde le film en entier avant de penser à moi. J'enchaîne ensuite sur Sex and the city qui devient de plus en plus cru. Je regarde le programme. Juste après, il y a la fin de la saison 6 d'Urgences. Je me dis que je pourrais laisser le son de la télé, en jouant à banjo et Tooie, mais je me ravise. Les épisodes de cette fin de saisons sont sympas, je me laisse tenter. Je regarde tout. Je viens de me faire un marathon de plus de 4 heures de télé. On voit que je suis seul.

Le 1ier Septembre 2002

Voie 8.

Comme d'habitude, je raccompagne ma copine sur les quais de la gare, vers 16h10, pour le train à 16h27. Elle l'avait mauvaise cet après-midi. Elle m'a dit qu'il fallait que je rentre vite en France pour qu'on puisse habiter (enfin !) ensemble. J'avoue que cette année, ça me travaille un peu plus que les années passées. Comme d'habitude, le train arrive voie 8, en gare de Lausanne, étrangement tôt aujourd'hui. Il était là à peu près vers 16h20. Elle trouve de la place assise. Je la vois assez triste. Heureusement, la prochaine fois qu'on se voit, c'est pour partir en vacances ensemble. La première fois, depuis les 100 mois que l'on est ensemble. À chauqe fois que j'y pense, je pense que certaines personnes ont eu le temps de se marier, de faire deux enfants de divorcer et de se retrouver quelqu'un pedant tout ce temps. Est-on faits pour rester ensemble encore longtemps ? Comment se passera notre vie commune ? Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'on racontera à nos petits-enfants nos longues attentes sur les quais de la voie 8 de la gare de Lausanne.